Sergent Garcia n’avait pas sévi depuis cinq ans. Il nous avait manqué. Le revoilà, avec un petit rayon de soleil : Una Y Otra Vez. Le type qui n’emmerde personne avec ses origines, puisqu’il vient de partout où le soleil brille et dernièrement, il a passé quelques temps en Colombie, d’où il est revenu avec plein d’amis pour collaborer sur ce nouvel album.
Pour les Européens que nous sommes, la Colombie est une vaste jungle labyrinthique où se dissimulent les guerriers farks. Mais ils ont aussi une scène latino très développée là-bas, et des bus colorés transformés en clubs salsa ambulants qui sillonnent les villes de Colombie. En France, on a des bibliobus… Dans le genre plus calme…
Sergent Garcia a ramené quelques gouttes de soleil dans ses bagages, bonne idée pour les blasés que nous sommes. Parce que, même pauvre et corrompue, l’Amérique du Sud sait salser correctement. De quoi nous rappeler que les airs mariachi, le reggae, la salsa, les chapeaux de paille et la sieste au soleil, ce sont des spécialités de là-bas.
Dans cet album, ça roule des "r", ça banjotise dans tous les sens, ça chante sans respirer, ça fait la bamboula dans les salons, et la java dans les étages. Des titres en majorité espagnols, qué habla dé la musica, de la fiesta, mais aussi du métissage, des couleurs de Bogota, des mafias, du diable au corps, de l’horizon, des amis… et des plages Caribéennes.
En ces temps moroses, Sergent Garcia comme remède au crachin, c’est plutôt pas mal. Même si à la longue, c’est fatiguant un type qui a la banane tout le temps, moi, je suis une fille, quand j’ai cinq minutes, j’aime bien faire la gueule aussi, il m’a cassé mon coup lui… |