Julia Stone sort son premier album. Il ne laissera pas d'étonner qu'après le succès grandissant de Angus & Julia Stone, le frère et la soeur n'en mènent pas moins des projets parallèles qui méritent que nous nous y intéressions. Des boulimiques de travail, ces Australiens... Un système de retraite défaillant en Australie, qui sait ?
Julia Stone dans The Memory Machine poursuit sur la veine des ambiances intimistes où les gens écoutent bien sages la jeune artiste à la guitare à la longue jupe à fleurs, qui n'a pas pris le temps de se démêler les cheveux.
On peut paraître un peu blasé de ces disques sans beaucoup d'arrangements, de ces voix qui sussurrent. Et je vous comprends ! C'est un peu pour ça qu'on se réjouit un peu démesurement d'une Anna Calvi qui joue des cordes vocales et sort le souffle. On a bien notre Camille hexagonale, elle a disparu... On a Izia, ouf ! Bon il nous reste Coeur de Pirate, ça n'a rien à voir on est d'accord... Et bien c'est un peu ce type de voix. De plus, on sera étonné d'une certaine ressemblance physique avec Julia Stone.
The Memory Machine est une belle collection de mélodies et de chansons, qu'on se plaira à qualifier de folk. Alors tout dépend de son humeur, parfois on aime et d'autres fois on trouve que c'est pauvre, ça doit dépendre des émotions qui nous traversent. Un disque pour le matin tranquille, pour les attentes dans les halls de gare et chez le docteur, un gentil médicament en somme. On dira que c'est un disque féminin, passif, qui attend que le monde extérieur vienne le réveiller, féminin, je m'entends, je veux dire qui obéit aux poncifs du genre... C'est-à-dire que moi, je préfère les personnalités opposées, les Patti Smith et les Nina Simone alors ça ne peut pas coller forcément... |