Les
quelques modifications du planning des concerts se répercutent
sur celui des conférences de presse et nous arrivons en retard
pour celle de Bénabar dont le concert
est prévu comme un des moments forts du dimanche.
Même s’il joue fébrilement avec les petites
boules bleues de son bracelet dont nous saurons grâce à
l’insistance d’une journaliste (?) qu’il est chinois
(sic !), la conférence de presse intervenant avant sa prestation
prévue en début de soirée, Bénabar se
montre très à l’aise et répond avec diplomatie,
humour et bon sens aux questions posées.
Chantre de la nouvelle chanson réaliste française,
il a bien les pieds sur terre.
Y a-t-il à Paris des petites salles que vous appréciez
particulièrement ?
Bénabar : Oui. Il y a le Divan du monde
que j’aime bien, le Cabaret sauvage à la Villette.
Pour quelles raisons ? L’ambiance ? L’acoustique
?
Bénabar : En fait, en raison de bons souvenirs
que m’ont laissé le concert fait un soir dans ces salles.
Mais il s’agit de souvenirs très personnels et très
subjectifs. Si j’y rejoue un autre soir, il en sera peut-être
différemment.
Sur la scène française actuelle,
y a-t-il des artistes émergents qui ont attiré votre
attention ?
Bénabar : Bertrand Belin qui vient de sortir
un album et qui joue souvent de la guitare pour nous, les Freebidou,
Loïc Antoine dont je recommande l’album, Vincent Delerm
et pleins d’autres.
Vous pensez comme les médias que la scène
musicale française est en plein renouveau ?
Bénabar : Oui, effectivement, mais je trouve
qu’elle était pleine de vitalité même
avant. Nous tournions toute l’année et Il y avait 150
groupes qui jouaient avec du public sans que la presse en parle.
Ce qui diffère c’est la visibilité mais la scène
française est très vivante.
Comment vient l’inspiration ?
Bénabar : Un gros questionnement que de
pouvoir se renouveler. Il n’y a pas de démarche sociologique
ou journalistique. L’essentiel est de capter des petits faits
et d’en faire une histoire.
A quand un concert sous chapiteau ?
Bénabar : Prochainement sans doute. Cela
étant quelque soit le lieu il y a toujours une scène
avec des retours.
Avez-vous une actualité disque prochaine
?
Bénabar : Non, pas vraiment. Mais je travaille
toujours sur des nouvelles chansons. Pour le moment je me consacre
aux concerts.
Vous faites beaucoup de promos et d’interviews
en ce moment. Y a-t-il une question que vous auriez aimé
que les journalistes vous posent et qu’ils ne vous ont pas
posée ?
Bénabar : Non parce que même celle-là
ils me l’ont déjà posée ! Très
souvent ce sont les mêmes questions qui reviennent et puis
ça part dans tous les sens. Il faut se méfier des
journalistes car il y en a de plus vicelards que d’autres
qui peuvent vous amener à faire des réponses complètement
à l’ouest.
Le journaliste dépité, et manifestement très
novice, insiste : Je croyais être original…
Quel est le plan de carrière de Bénabar
?
Bénabar : Vendre des disques, gagner de
la thune, vendre des disques.
Dans le monde entier ?
Bénabar : Je ne me déplace pas beaucoup
car j’ai très peur en avion. Mais il y a un projet
de concerts au Canada pour cette année.
Vous ne jouez pas dans des pays européens
accessibles par terre ?
Bénabar : Si. Nous jouons beaucoup en Suisse
et en Belgique mais sans qui’l y ait vraiment de plans de
promotion.
Avec quel retour ?
Bénabar : Pour le moment ça se passe
pas mal.
Un petit mot pour Télé Sorbonne
(Sartre et Beauvoir, entre autres, sont passés par la Sorbonne
non ?) ? Genre la télé qui cartonne.
Bénabar (hilare) : La télé
qui cartonne, elle est bien bonne, je te la donne….
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