Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Klakomaniak - Stupeflip
L'Aéronef  (Lille)  samedi 2 avril 2011

"Hé mec t'aurais pas du Coca ? Parce que j'ai un pote qui fait de l'hypoglycémie et il se sent pas super bien". Ambiance devant les portes encore closes de l'Aéronef pour se confronter au style en Crrr du Crou (qui te fout des crampes) version live. De tous les côtés des mèches, des calvities et des cheveux gras. Je me sens paumé avant que le concert ait commencé : je constate après un rapide calcul que les trois quarts de l'assistance était encore à l'école primaire quand "Je fume plus d'shit" était en rotation lourde à la radio.

Se trouver en présence de gens qui n'ont pas connu la révolution Pokemon de près et pour qui Internet en haut débit a toujours semblé comme relevant de la plus pure normalité me rend toujours plus ou moins nerveux. Je patiente néanmoins avec mes angoisses de jeune qui vieillit jusqu'à l'ouverture des portes. Rien de journalistiquement intéressant ne se passe jusqu'à la première partie.

Commence donc Klakomaniak sur une instru à la limite du trip hop. Je m'interroge sur la pertinence du choix jusqu'au moment où le chanteur vêtu d'un simple pantalon simili moule-burne doré entre en scène. Klakomaniak fait dans l'élégance en mélangeant synthétiseurs de fête foraine et section rythmique d'obédience trash metal.

Des fans du groupe sont visiblement présents puisque je semble être le seul au milieu d'un certain nombre de personnes à ne pas hurler les paroles de concert. J'y prête néanmoins attention car lesdites chansons parlent de "barbare à papa" qui mangent de l'herbe, traitent du pouvoir que possèdent les hommes à moustache, d'Astérix à Joseph Staline et rappellent que nous vivons dans un monde de merde. Je m'accorde sur les deux dernières théories, ne sachant pas trop que penser du premier sujet.

Musicalement l'ensemble me rappelle la période où mes cheveux étaient trop longs pour pouvoir prétendre à toute crédibilité et où se projeter le plus fort possible contre le dos de gens ayant plus de points communs avec une colline qu'avec quoi que ce soit d'humain ressemblait à ma définition de "ce qui est cool". Le metal regroupe tellement de sous genres, auxquels je ne comprenais déjà rien à l'époque, que définir clairement aucun appartient Klakomaniak serait une tâche ardue en ce qui me concerne. Je sais juste que le groupe me rappelle les non moins brillants Call Of Ktoulouse (et leur tube "Dans le cul de Brian Molko").

Je reste néanmoins impressionné par la capacité que peut avoir le chanteur à sonner par moments comme un ours bourré engueulant sa femme depuis le fond d'une caverne (ceci est un compliment).

J'avoue ne plus me rappeler exactement de la fin mais il me semble que cela impliquait une reprise de Richard Gotainer et un mec en costume d'esclave sexuel (pas nécessairement en même temps).

Je sors donc fumer une cigarette au milieu d'adolescents pré-pubères en attendant Stupeflip. La salle vomit de monde et le sol est déjà collant de bière. Si l'on ajoute l'odeur de cigarettes et de mauvais shit, l'impression de se retrouver dans une fête de lycéens se renforce. Pensant tout d'abord traiter le concert sous cet angle je me suis rapidement rendu compte de sa portée relativement limitée. J'ai donc décidé de faire dans le professionnel.

Le groupe arrive enfin à grands renforts de masques, de capes et d'ambiance crypto-mystico-médièvale. Ouverture sur "Les monstres" posant un climat d'angoisse presque relaxant. Vient ensuite la première interruption. Enchainement sur "Mon style en Crrrr", en continuation de la ligne plombée donc. Et nouvelle interruption. Lancement d'une vidéo à laquelle la majorité du public n'a pas du comprendre grand chose, puisque masquée par les cris de bœufs émanant de la foule.

Sans aller jusqu'à dire que le problème de Stupeflip est son public, on peut néanmoins concevoir qu'un ramassis de mecs bourrés hurlant des injures à chaque parole prononcée tout déclarant adorer ce groupe ne constitue pas nécessairement une forme d'idéal. Et c'est un problème puisque le public est acquis d'avance. Peu importe l'issue du concert, tout le monde ressortira satisfait (tous les commentaires sur les vidéos Youtube en font presque l'évènement musical de l'année).

Et ce n'est pas le genre de choses qui incitent un groupe à faire des efforts. Stupeflip joue la carte de la sécurité avec beaucoup de titres du dernier album. Et presque mollement. Le son est trop faible et l'ensemble manque d'impact. "Stupeflip Vite !!" sonne comme ralenti. L'impression que personne ne s'implique vraiment domine. Les interruptions dues au changements de costumes (King Ju / Pop Hip et à nouveau King Ju) se font trop nombreuses et cassent la dynamique de l'ensemble. Une bonne partie du public n'est là que pour accompagner ses enfants, l'autre est une masse indistincte de cheveux, de torses nus et de sueur.

Quelques bons morceaux, principalement des anciens, et pendant un moment le set semble s'installer dans un vraie dynamique. Jusqu'à ce qu'une nouvelle interruption vienne enfoncer le truc. On peut également regretter que peu de morceaux du second album figurent sur la set-list puisque les rares qui auront été joués sont particulièrement efficaces. Au risque d'être mal compris, je me dois de préciser que j'aime beaucoup les albums de Stupeflip mais ce qui dominera sera finalement le manque de prise de risque. Qui n'en aurait pas été réellement une, le public connaissant chaque titre par cœur. Alors pourquoi ne pas jouer des trucs comme "La religion du Stup", "Region Est", "La Menuiserie" ou "Le Cartable" au profit des nouvelles chansons ?

Je suis arrivé au concert avec l'envie de voir quelque chose de sauvage, qui déplairait à tout le monde et bien que je sois ressorti trempé de sueur et avec du sang dans la bouche, je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'on nous avait un peu vendu du faux sur ce coup là. Du semi-violent, du partiellement glauque et tout autre substantif pouvant se relier à l'idée que les choses ont été faites à moitié, trop rapidement. Du coup je suis rentré fumer du shit pour ne plus y penser.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album DVD de Stupeflip
La chronique de l'album The Hypnoflip Invasion de Stupeflip
La chronique de l'album Stup Virus de Stupeflip
La chronique de l'album Stup Forever de Stupeflip
La chronique de l'album Parenthèse de Stupeflip
La chronique de l'album Sons 2 Ouf!! (Inedits Et Remixs 94-2024) de Stupeflip
Stupeflip en concert au Festival Les Inrocks 2005
Stupeflip en concert au Bataclan (mercredi 4 mai 2011)
Stupeflip en concert au Festival Paroles et Musiques #20 (édition 2011) - mercredi
Stupeflip en concert au Festival Foreztival 2011 (7ème édition)
Stupeflip en concert à L'Aéronef (mardi 27 novembre 2012)
L'interview de Stupeflip (20 octobre 2011)

En savoir plus :
Le site officiel de Klakomaniak
Le Myspace de Klakomaniak
Le site officiel de Stupeflip
Le Bandcamp de Stupeflip
Le Soundcloud de Stupeflip
Le Facebook de Stupeflip


Bealdo         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

• A écouter aussi sur Froggy's Delight :

Stupeflip (20 octobre 2011)


# 11 JANVIER 2025 : Y'en a MARE !

Cette semaine, c'est le retour de la MARE AUX GRENOUILLES, vendredi soir à 21h en direct sur Twitch, c'est gratuit alors on compte sur vous ! D'ici là, voici le programme de la semaine. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !

Du côté de la musique :

Nouvel épisode "Rebonds, partie 4" de la saison 2 du Morceau Caché !
"Notturno" de Eva Zavaro & Clément Lefebvre
"The human fear" de Franz Ferdinand
"Flûte et orgue à Notre Dame de Paris" de Jocelyn Daubigney & Yves Castagnet
"Intégrale de l'oeuvre pour violon et piano de Schubert" de Maria & Nathalia Milstein
"Deep in the forest" de Quatuor Akilone
"Everlasting seasons" de Vanessa Wagner
et toujours :
"Nobody loves you more" de Kim Deal
"Celestial" de Mantra
quelques découvertes avec Teenage Role Models, Pales, Lumio
"Sons 2 Ouf!! (Inedits Et Remixs 94-2024)" de Stupeflip
"Space Cowboys" de Uncut
"A defiant cure" de Alta Rossa
"Franck, Haydn, Rachmaninoff" de Ivan Yanakov

Au théâtre :

"Parlons, il est temps" au Théâtre Essaïon
"Faire semblant d'être moi" au Théâtre de la Flêche
"Différente" au Théâtre Comédie Bastille
"Le petit chaperon rouge" au Théâtre de la Huchette
"Les caprices de Marianne" au Théâtre des Gémeaux Parisiens
"Antigone" au Studio Hébertot
et toujours :
"Robinson" au Théâtre de la Huchette
"Le Carnaval des animaux" au Théâtre Libre
"Le sens de la vie est-il un sixième sens..." au Théâtre La Manufacture des Abbesses
"Les parallèles" au Théâtre La Scala
"J'ai mal au siècle" au Théâtre de l'Epée de Bois, La Cartoucherie
"Une leçon de piano avec Chopin" au Théâtre Le Ranelagh
des reprises avec :

"Le nectar de dieux" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"La folle et inconcevable histoire des femmes" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"Changer l'eau des fleurs" au Théâtre Lepic
"Choisis la vie et tu vivras" au Théâtre Essaïon
"Les marchants d'étoiles" au Théâtre Le Splendid
"Le premier sexe" au Théâtre La Scala
"Touchée par le fées" au Théâtre La Scala
"Le hasard merveilleux" au Théâtre Lucernaire
"Elémentaire" au Théâtre de Belleville
"The loop" au Théâtre des Beliers Parisiens

Du côté de la lecture :

"L'avocate et le repenti" de Clarisse Serre
"Auschwitz 1945" de Alexandre Bande
"La Seconde Guerre mondiale fait son cinéma" de Benoît Rondeau
"Les opérations de la Seconde Guerre mondiale en 100 cartes" de Jean Lopez, Nicolas Aubin & Benoist Bihan
"Ecrits sur le cinéma" de Pauline Kael
"L'héritière" de Gabriel Bergmoser

retrouvez les chroniques littérature récentes ici !

Aller au cinéma ou regarder un bon film :

"Bernie" de Richard Linklater

"Quiet Life" d'Alexandros Avranas
"Domas le rêveur" de Arunas Zebriunas
"Flow" de Gints Zilbalodis
"The Wall" de Philippe Van Leeuw
"Fotogenico" de Marcia Romano et Benoit Sabatier

retrouvez les chroniques films ici !

Un peu de jeux vidéo :

"Exographer" de SciFunGames
Regarder la chaîne de Froggy's Delight en direct

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=