Du 14 juillet au 15 août 2004, le 15ème Festival Paris Quartier d'Ete propose de nombreuses manifestations artistiques et animations culturelles pour combler le grand vide culturel de l’été à Paris dont la plupart sont gratuites.

C'est dans le cadre de Jardins de musique que nous avons retrouvé les Fabulous Trobadors qui ont investi le Parc de Belleville pour une des Joutes de rue dont ils ont le secret.

Le petit amphithéâtre près de la Maison de l’Air du Parc de Belleville est plein à craquer ainsi que les allées y menant pour accueillir les Fabulous Trobadors qui se produisent sur les quelques mètres carrés qui leur suffisent pour y poser leurs micros et leurs tambourins.

Car c’est ça les Fabulous Trobadors : une musique scandée par le rythme de deux tambourins et les deux voix à l’accent chantant, dont une y rajoute des scratches vocaux, pour deux gars de Toulouse qui manient toutes les finesses du langage et de l’humour courtois pour nous distiller avec une virtuosité jamais égalée les rimes assassines ou la tchache drôlatique.

Ça démarre par "L’alphabet" et Ange B. invite le public à l’épeler en choeur et quand ça s’essouffle, il n’hésite pas à le faire remarquer. Ensuite avant la première joute, Claude Sicre propose le fameux jeu du "J’aime bien" à son compère qui se fait piéger sur "J’aime bien les filles à moustaches" ! Le public, venu en famille, rit de bon cœur.

Bien sûr, pour chasser la morosité et faire bouger tout ce petit monde, rien de tel qu'un petit pas de danse. Et les Fabulous Trobadors ont du savoir-faire. Ils amènent tous les spectateurs assis à leurs pieds à se lever pour participer à leur musique populaire, au sens noble du terme, en leur proposant la "Ronde toulousaine", animée par Anne, qui remporte toujours autant de succès aussi bien chez les grands que chez les petits.

Quant à l'incontournable "L’anniversaire" c’est Agnès qui en sera ce soir là l’héroïne.

Pour rappeller les thèmes et les combats qui leur sont chers et qu'il faut quand même ne pas vivre idiot, ils nous chanteront "Pas de ci" dont les paroles méritent d'être lues et relues (*) et puis "Toulousain" qui se transformera en "parisien" pour un final tonitruant !

Ils ont de la chance à Toulouse !

(*) extrait :
"Pas de rose sans épines
Pas de France sans français
Pas de Français sans racine
Pas de race sang mêlée
Pas de mêlée consanguine
Pas de France sans étrangers
"