Selon la soi-disant fin du soi-disant film 2012, par rapport à la soi-disant prophétie soi-disant apocalyptique, soi-disant orchestrée par le soi-disant réalisateur Roland Emmerich, l'Afrique serait soi-disant le seul et dernier continent à persévérer sur la planète bleue.
Si l'on en croit cette théorie, le nouveau disque de Seun Kuti (fils d'un certain Fela apparemment plus connu), serait pour le coup une belle antithèse à ces propos.
En effet, Seun Kuti nous balance ici un brûlot cinglant voire sanglant et foutrement engagé. La chanson "African Soldier" qui ouvre le disque en est la parfaite illustration, et met donc l'auditeur parfaitement dans le bain (de sang donc), avec une fusillade de cuivres qui transperce avec une violence représentative, et donc bien imagée, des tensions actuelles sur le territoire africain. Néanmoins, la chanson demeurant ici la plus engagée est bien évidemment "Rise", véritable hymne à la révolte, de part son titre pour le moins évocateur.
Le disque est impeccablement produit par un certain Brian Eno (il faudra d'ailleurs m'expliquer la cohérence entre la production de cet opus et Viva la Vida or Death and All His Friends), toujours impressionant quand il s'agit de son.
Néanmoins, l'on pourra reprocher au disque son manque de diversité, le troisième morceau ressemblant assez au morceau six qui ressemble lui-même au morceau quatre, et inversement.
Mais l'album tient ses promesses, et le simple fait qu'il dise tout haut ce que le monde pense tout bas, fait de cet opus l'un des disques les plus intéressants de ce début d'année. |