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Interview  (Paris)  juin 2004

A l'occasion de la sortie de leur premier album "Pearl Necklace", nous avons recontré Owen Richards et Stuart Jones deux des membres du quator du groupe Colour of fire au cours d'une journée promotion marathon. Ils nous ont néanmoins accueillis avec beaucoup de gentillesse et de disponibilité.

Amis et complices, ils parlent souvent ensemble tant ils partagent les mêmes idées et manières de percevoir tant la musique que leur avenir. Aussi est-ce une véritable interview à deux voix mêlées.

Question traditionnelle pour un nouveau groupe : qui êtes vous et pourquoi avoir monté un groupe ?

Colour of Fire : Moi, Stu et Andrew étions tous dans des groupes à York, en Angleterre. Ces groupes ont pas mal tourné ensemble et puis un jour ils se sont plus ou moins tous séparés et nous avons fait un groupe à partir de 2. Stu et moi nous sommes mis à écrire des chansons ensemble. Nous étions tout les deux dans une pièce pendant quelques temps juste avec une guitare et ça a bien marché, alors nous avons décidé de monter ce groupe ensemble. On connaissait Matt qui joue de la batterie et pour le bassiste on a passé une petite annonce dans un journal local.

Ensuite nous avons commencé à jouer quelques concerts. Puis nous avons enregistré une démo, avec une chanson qui n'est pas sur l'album et nous l’avons envoyé aux radios et aux maisons de disques. On a eu la chance d'être pas mal programmé sur les radios, même lsur es radios nationales, et à partir de là nous avons signé un contrat avec un label et un manager.

Ce fût donc très rapide !

Colour of Fire : Ça en à l'air mais en fait cela a quand mis 2 ans jusqu'à présent, pour nous retrouver avec un label et un album achevé. L'album est d'ailleurs terminé depuis décembre 2003 et ne sera commercialisé que mi juillet 2004, c'est peut être cela qui a été le lus long finalement, c'est un album qui est presque du passé pour nous.

Cet album est donc pour vous une page tournée ?

Colour of Fire : En un sens oui, on l'a enregistré il y a déjà presque un an. Artistiquement c'est donc du passé mais ce disque ne va réellement commencer à avoir un impact sur nos vies qu’à partir de sa sortie. Nous commençons seulement la promo pour le défendre. Nous allons faire une tournée pendant l'été. Donc sur ce plan là c'est tout nouveau.

Avez vous déjà d'autres chansons en stock ?

Colour of Fire : Oui nous avons écrit pas mal de nouvelles choses mais pour l'instant nous nous concentrons seulement sur la promotion et la tournée de ce premier album. Surtout que les prochains morceaux, destinés au deuxième album seront sans doute différents de ceux du premier.

Vous avez beaucoup joué live ?

Colour of Fire : Oui et même les nouvelles chansons mais actuellement nous jouons surtout celles du premier. Mais avant d'enregistrer quoi que ce soit du premier album, nous avons beaucoup joué en live, à York mais aussi à Londres, en Ecosse, un peu partout dans le pays. C'est essentiel de jouer live pour bien préparer les morceaux en vue de les enregistrer ensuite.

Il est dit dans votre biographie que vous avez été découvert par Placebo. Est-ce exact ?

Colour of Fire : Oui… enfin pas tout à fait. C'est en fait le manager de Placebo qui nous a découvert. Mais il est vrai que Placebo est venu nous voir assez rapidement après et nous sommes devenus de très bons amis. Ensuite, nous avons pas mal tourné ensemble, nous avons fait leur premières parties en Angleterre et cet été nous ferons leur première partie en France également...

C'est une chance supplémentaire pour vous d'être "parrainé" par Placebo ?

Colour of Fire : Oui car au delà du fait que ce groupe a beaucoup de succès se sont des musiciens fantastiques. Et de toute façon dans ce métier, vous avez beau avoir du talent, faire tout ce qu'il faut pour arriver à votre but, si vous n'avez pas un peu de chance ça n'a aucune chance de marcher. Et c'est d'ailleurs également vrai dans l'industrie, le football etc...

Votre producteur est également quelqu'un qui travaille avec Placebo. Votre amitié avec Placebo vous a-t-elle guidé votre choix vers ce producteur ?

Colour of Fire : Pas vraiment, curieusement. En fait nous avions une petite idée de ce que devrait être notre disque et nous avions quelques producteurs avec qui nous aurions envie de travailler. Steve a bien aimé les démos, et nous avons essayé de travailler avec lui sur quelques morceaux. Et cela s'est très bien passé, il travaille très bien, l'ambiance dans le studio était très bonne et nous avons donc décidé de travailler ensemble sur tout l'album.

Est ce que le travail de production de Steve Osborne a eu beaucoup d'impact sur votre son, sur votre musique ?

Colour of Fire : En un sens oui, par rapport au fait que nous enregistrions nous même les chansons auparavant dans un esprit plus naturel, plus brut. Mais sur les chansons en elles mêmes par contre ce n'est pas le cas car elles étaient déjà toutes terminées, tant au niveau des textes que des arrangements. L'influence de Steve se ressent donc essentiellement et énormément sur le son en lui même. Nous avions une idée de comment nous voulions que notre musique sonne au final, mais nous étions incapable de le faire et nous en avons parlé avec Steve et il a réussi à concrétiser cela.

Musicalement, quel est votre passé ?

Colour of Fire : Je joue de la guitare depuis l'âge de 12 ans, c'est une occupation à plein temps, mais je ne sais pas lire la musique par contre.

Vous êtes 2 ici, mais le groupe comporte 4 personnes. En êtes vous les leaders ?

Colour of Fire : En fait c'est parce que nous sommes en plus les songwriters, mais Colour of Fire est vraiment un groupe de 4 musiciens. Pour tout dire, c'est simplement moins cher de venir en France à 2 qu’à 4 pour la promo (rires). D'ailleurs c'est la première fois que nous allons quelque part seulement Stu et moi.

L'album sort en même temps en France et ailleurs ?

Colour of Fire : Oui plus ou moins, il y a également un EP 5 titres qui sortira juste avant comprenant 2 titres de l'album ("The exile" et "The compagny wont color me") ainsi que 3 titres inédits. Ces 3 titres ont été enregistrés en live ou en dehors des sessions de studio de l'album et cela permettra aux gens de se faire une autre idée du son de Colour of Fire, je trouve que c'est bien.

Y a t il une tournée de prévue ?

Colour of Fire : Pour l'instant nous allons jouer cet été en première partie de Placebo, à Vienne, Toulouse, Nimes, peut être jouerons nous aussi à Paris mais ce n'est pas encore sûr. Il se pourrait que l'on joue à Rock en Seine (ndlr : c'est effectivement confirmé).

Comment écrivez vous la musique ? Vous avez d'abord l'idée du texte ?

Colour of Fire : Non pas du tout, on écrit d'abord la musique et c'est cela qui nous inspire les textes ensuite. On essaie de construire les textes autour de la mélodie, des accords etc... La musique est une sorte de catalyseur qui nous permet ensuite de trouver l'inspiration pour les textes dans notre vie, raconter des petites histoires ...

Vous écrivez tout ensemble ? Il n'y a pas de conflit parfois ?

Colour of Fire : Oui nous travaillons toujours tous les deux ensemble. Il n'y a pas vraiment de conflit à partir du moment ou l'on se fait confiance et que l'on accepte les critiques de l'autre.

Quelles sont vos influences musicales ?

Colour of Fire : Beaucoup ! par exemple les Vines, Queen of the Stone age, Suede, Blur, Aerosmith, Low... il y a tellement de groupes. Il y a les groupes qui nous ont influencé en nous donnant envie de faire de la musique, envie d'avancer, d'être créatif et ce ne sont pas forcément des groupes dont nous sommes proches musicalement, nous ne leur ressemblons pas et puis il y a les groupes qui ont influencés notre son, je pense notamment à Queen of the stone age.

Si tu devais nous donner un seul nom d'un groupe qui t'a fait dire "je veux faire ca !" ?

Colour of Fire : Les Kinks, que j'ai écouté pour la première fois quand j'avais 6 ans ! Mais c'est vrai que l'on a toujours baigné dans la musique depuis tout petit.

A vos débuts, avez vous tout de suite écrit votre propres chansons ou bien était ce des reprises ?

Colour of Fire : Ah oui moi je reprenais Wild Thing et aussi des morceaux de The Fall, de Happy Mondays, des Stone Roses...

Avez vous réellement commencé à écrire des chansons pour Colour of Fire alors ?

Colour of Fire : Non, nous écrivions déjà des chansons chacun de notre coté depuis pas mal de temps. Depuis que j'ai 15 ans j'ai toujours appartenu à des groupes dans lesquels nous essayons de jouer nos propres chansons. J'ai peut être écrit une vingtaine de chansons avant Colour of Fire. (ndlr : en aparté Stu nous dit qu'il se rappelle aussi avoir essayé de faire une reprise de Satisfaction mais que c'était affreux).

Sur cet album y a t il des chansons datant d'avant Colour of Fire ?

Colour of Fire : Non, les plus vieilles datent du début de Colour of Fire, c'est un album que nous avons entièrement fait ensemble, à partir de rien.

Quelles sont vos ambitions maintenant ?

Colour of Fire : Bien sûr nous aimerions beaucoup devenir "professionnel" et pouvoir vivre de notre musique, continuer à faire ce que l'on aime. Mais c'est difficile de dire ce qu'il va se passer dans l'avenir proche mais c'est vraiment le but de pouvoir au moins continuer à faire cela.

Certains groupes disent faire un disque pour le fun et si ça ne marche pas tant pis...

Colour of Fire : Quand on fait quelque chose que l'on aime c'est vrai que c'est "fun" mais cela n'empêche pas de le faire sérieusement pour justement pouvoir se donner les moyens de continuer. Il faut y croire, avoir la foi. Parfois quand je me réveille le matin je me demande pourquoi je suis dans un groupe de rock, pourquoi je vais aller faire un concert ce soir ... parce que j'y crois... (ndlr : Stu nous dis en français "Pourquoi ...") . Quelle horrible introspection ...

Etes vous satisfait de ce premier album ?

Colour of Fire : Oui, on en est fier quand même, c'est un moment de notre vie. C'est certainement perfectible mais ce disque représente une "capture" d'un moment de notre vie et nous en sommes fier.

Vos nouvelles chansons sont différentes de celles présentes sur Pearl Necklace alors ?

Colour of Fire : Oui maintenant on fait du trash-rock-metal (rires) ! En fait c'est difficile à dire, sur ce premier album parfois on part un peu dans toutes les directions, on dirait un peu des morceaux qui viennent de plusieurs groupe. Maintenant nous essayons de chercher une cohésion, une évolution....

Après une longue hésitation Stu tranche : la réponse est "oui et non" (en français).

Vous utilisez beaucoup la notion de couleur dans cet album, que ce soit bien entendu avec le nom du groupe mais aussi certains titres de chansons et même dans les textes. Quelle en est la raison ?

Colour of Fire : C'est probablement inconscient. Quand on écrit des chansons, l'inspiration part d'un point et puis petit à petit on avance vers une direction mais sans doute que au fur et à mesure reviennent un peu toujours les mêmes thèmes, les mêmes idées...

Vos voix sonnent un peu comme Muse parfois ...

Colour of Fire : Ce n'est pas exprès, on aime bien ce groupe mais ce n'est pas un groupe qui est une grosse influence pour nous. C'est un registre qui fait également pensé a Jeff Buckley. Queen avait également un style de voix très lyrique (ndlr : il imite un chant aigu) dans un style rock opéra.

La voix a beaucoup d'importance pour vous malgré un style de musique plus propice aux guitares ?

Colour of Fire : Oui c'est important, c'est le coté humain même si au début on voulait sous mixer les voix.

Si vous aviez 3 mots pour qualifier votre musique, lesquels choisiriez vous ?

Colour of Fire : Creeping ... english mucus

 

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La chronique de l'album Pearl Necklace de Colour of Fire

En savoir plus : www.colouroffire.co.uk/


David         
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# 13 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher

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Du côté de la musique :

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"Rivière" de Mirabelle Gilis
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Au théâtre :

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"Passage en revue" à La Divine Comédie
"Le choix des âmes" au Théâtre des Gémeaux Parisiens
'La double inconstance" au Théâtre Le Lucernaire
"ADN" au Théâtre Michel

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"Formica" au Théâtre des Gémeaux Parisiens
"Les liaisons dangereuses" à la Comédie des Champs Elysées
"Lettres d'excuses" au Théâtre Le Lucernaire
"The loop" au Théâtre des Béliers Parisiens
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"L'art de ne pas dire" au Théâtre Saint-George
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"Glenn naissance d'un prodige" au Théâtre Montparnasse
"Majola" au Théâtre Essaïon
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"L'odeur de la guerre" au Théâtre La Scala
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