Spectacle musical conçu par Anne Sylvestre et Serge Hureau, mis en scène par Serge Hureau et Olivier Hussenet, interprété par Anne Sylvestre, Serge Hureau et Olivier Hussenet, accompagnés par les musiciens François Marillier et Cyril Lehn.

"Bêtes à Bon Dieu" n'est pas un spectacle de patronage sur les coccinelles même s'il en a le boutiquage et la fraîcheur bon enfant. Il s'agit davantage d'un clin d'oeil, parfois irrévérencieux et souvent humoristique, à un autre animal associé au lieu de culte, la grenouille de bénitier.

En effet, dans l'esprit de la "Petite brocante intime" de Philippe Delerm, et après un brainstorming mnésique et autofictionnel, Anne Sylvestre et Serge Hureau ont conçu un spectacle de théâtre musical autour d'un florilège de chansons et cantiques quelquefois d'origine profane.

Mêlant le répertoire de la première, qui fut scolarisé "chez les soeurs", son registre de prédilection qu'est la chanson à sensibilité féminine et sa belle manière de dire ce qu'elle pense, en l'espèce sur le fait religieux, ("Les cathédrales", "Bernadette", "Les regrets d'une punaise", "Le grand Alleluia", "La plate prière", "La croix et le motif"), les connaissances du second, formé dans la chorale paternelle et directeur du Centre National du Patrimoine de la Chanson, des Variétés et des Musiques actuelles, qui a exhumé des cantiques populaires dont certains datent du 14ème siècle, et les chants religieux, ils ont donc concocté unbric-à-brac saint sulpicien pas piqué des hannetons.

La voix de Anne Sylvestre, qui a fêté en 2007 son jubilé musical, n'a rien perdu de son pouvoir émotionnel, Serge Hureau n'hésite pas à jouer le crooner de bal de noce de village ou un personnage sorti d’un péplum biblique, et la large tessiture pour évoquer Pilate ou Thérèse d’Avila et Olivier Hussenet, comédien chanteur dont la large tessiture lui permet de prendre une voix séraphique de contre-ténor, se promène allegretto dans tous les rôles.

Accompagnés par Cyril Lehn au clavier, aux percussions et bruitages par François Marillier, faisant office de bedeau en tablier gris et béret, ils s'en donnent à "choeur joie".