Shaka Ponk est né en 2000, entre Berlin et Paris autour d'un concept alliant musique et image. Pour la partie son, on a le droit à une fusion metalo-ethnique avec une grosse louche d'électro. Un métissage entre Gorillaz, la Mano Negra, Infectious Groove et Cypress Hill. Pour l'image, tout est super graphique et tout tourne autour de Goz, un singe virtuel en 3D qui est présent dans les clips mais aussi sur scène grâce à des projections vidéos.
Le groupe est de retour dans les bacs avec un nouveau CD appelé The Geeks & The Jerkin' Socks. Ce nouveau disque officialise l'arrivée au micro de Samaha Sam, collaboratrice de longue date du groupe. On avait pu l'apercevoir sur scène avec le groupe depuis quelques temps, maintenant elle est aussi plus que présente dans le disque (elle est même vachement en avant par rapport à Frah ou Goz...).
L’album s'ouvre sur l'excellent titre "Let’s Bang", un morceau très dansant mais qui envoie aussi la sauce (la batterie est juste folle). Un mélange tout à fait explosif idéal pour le dancefloor mais aussi pour la scène. Comme souvent avec Shaka, le clip est excellent. Avec "I’m Picky", on retrouve la bonne vieille voix de Frah, calme sur les couplets mais qui explose sur des grosses guitares pour les refrains. "Brunette Localicious" est pris d'assaut par une Samaha Sam tantôt douce puis rageuse. Comme souvent avec cet album, on est sur un titre super dansant qui se transforme en déflagration sonique.
"Lady" et "Sex Ball" ont un côté indus et la voix de Samaha Sam y est puissante. Les titres font un peu penser à Beast, une des révélations du dernier Rock En Seine. "My name is Stan" est un délire reggae pour permettre de reprendre son souffle avant "Shiza Radio", un délire punk 8 bits à la Polysics. Le rythme est effréné et toujours un peu 8 bits sur "Run Run Run". "Dancing Dead" est le titre le plus électro et le moins rock, moins intéressant que le reste, mais pas inintéressant avec sa basse et son clavier vintage. "Reset after All" nous sort du dancefloor avec son punk électro déjanté. On enchaîne avec "Old School Rocka" en featuring avec Beat Assailant. La basse et les guitares y sont lourdes à souhait ! L'album se termine avec "Palabra mi amor", une petite perle punk en collaboration avec Bertrand Cantat.
Le disque est beaucoup plus pop et festif que ce qu'ils avaient fait avant. La voix puissante de la belle Samaha Sam est une valeur ajoutée à ce groupe qui était déjà excellent, et complète à merveille les vocalises de Frah et de Goz. Un délire punk groovy électro déjanté. Le son est massif et tout en énergie sans faute de production (et dire que le disque n'a été fait qu'à partir de collages de boucles et de riffs des différents musiciens, sans être passé en studio pour une version définitive...). Il ne me reste plus qu'à aller les voir en concert pour finir de devenir fan. |