Autant le dire tout de suite : ça me fait vraiment chier d'aimer un disque que Les Inrocks considèrent déjà comme un "chef-d'œuvre" (sachant qu'ils sont capables d'en dire autant de Bon Iver). D'autant plus que ce disque ressemble beaucoup à Hospice, l'album précédent des Antlers.
Et que Les Inrocks sont tellement soucieux de maintenir un certain niveau de popularité parmi la jeunesse qu'ils en oublient d'écrire des articles et continuent à vouloir faire croire à tout le monde que toute la majorité de leur rédaction fume du shit.
Si fumer du shit ne vous rend pas cool (et ne rend pas acceptable / potable la musique de Bon Iver pour autant), il semblerait que ce soit la meilleure chose à faire pour écouter ce disque. Comme sur le précédent album les morceaux se ressemblent beaucoup sans jamais être similaires et c'est à la fois une impression étrange et étonnamment agréable. C'est le genre d'album que j'adorerais écouter sous éther.
En effet, l'éther ou éther diéthylique, éther éthylique, éthoxyéthane, diéthyl éther ou oxyde de diéthyle est un liquide limpide, incolore, très inflammable et connu pour ses effets diminuant l'amplitude et la fréquence des ondes cérébrales. Ce qui vous rend basiquement aussi vif qu'une purée Mousline, conscient de cet état atroce et fortement susceptible de faire un arrêt cardiaque (à cause de la stimulation du système sympathique).
Et la musique des Antlers évoque parfaitement ce semi coma ("Corsicana", "Hounds", "I Don't Want No Love"), sans toutefois avoir l'impression que votre sang est trop épais pour circuler correctement dans votre organisme. Ce qui en fait sans doute un bon disque finalement. |