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Interview  (Paris)  août 2004

Identité : Florent Mathey, 23 ans, alias Professor Love, dit PL.
Passion : la photographie.
Galerie d'exposition : le net.
Signe distinctif : un oeil qui parle.


Pourquoi Professor Love ?

PL : En fait, au début j’avais opté pour "Professor" parce que dès l’enfance le côté machine science fiction m’attirait et j’avais des jeux vidéo dans lesquels l’introduction commençait souvent par "Bonjour professor" quand le savant fou entrait dans son bureau. Et je voulais que mes machines me disent la même chose. Mais ce nom était déjà pris sur Internet alors j’ai rajouté Love. Mais ça n’a pas de signification particulière. Et maintenant je suis presque obligé en quelque sorte de le garder parce que je suis identifié ainsi sur les sites photos auxquels je participe.

Et l’origine de la passion pour la photo ?

PL : Tout simplement du fait que mon père faisait de la photo et qu’il m’avait offert un appareil quand j’étais enfant. Mais je n’avais pas trop accroché. C’est reparti il y a 3-4 ans quand j’ai un peu voyagé et que j’étais emmerdé de ne pas pouvoir prendre de photos. J’ai acheté un numérique et en fait j’ai traversé une période de doute avant que cela devienne un plaisir total qui a pris le pas sur toutes mes autres activités. Mes photos plaisaient, ma mère en premier et puis j’avais des retours positifs sur le web. Depuis 2 ans et demie environ.

Vous promenez vous toujours aux aguets ou avez-vous une démarche plus formalisée en choisissant un thème pour aller ensuite délibérément faire des photos ?

PL : J’ai toujours mon appareil dans le sac mais pas forcément en bandoulière. Je suis toujours à l’affût. Bien sûr il m’arrive de rater des trucs les rares fois où je l’ai oublié comme tout le monde, ou des moments décisifs quand il est dans le sac. Parfois en marchant c’est le coup de bol. Mais je n’ai pas de démarche précise. Je me promène et je reste attentif.

Il n’ya pas de réflexion préalable sur le choix des thèmes ?

PL : Ce n’est pas une démarche au sens volontaire du terme. Ainsi ce n’est pas délibéré. Je me suis rendu compte du côté urbain et graphique qui émerge de mes photos.

Notamment quand je suis à la campagne car je suis incapable de prendre des photos ça m’emmerde, sauf quelques bottes de foin mais la nature c’est pas mon truc. Donc ensuite quand j’ai fait les escaliers j’ai effectivement tendu à ce que cela ressemble à ce style qui transparaissait de mes photos. J’adore les escaliers et dès que j’en vois un de beau, je le prends.

Les thèmes se dégagent naturellement du nombre de photos prises sur un sujet ?

PL : Oui, c’est plutôt ça. De temps en temps, je me force un peu en prenant du noir et blanc.

C’est plus graphique qu'expressionniste. Vous ne faites pas de photos cartes postales.

PL : Quand je suis allé à New York, j’ai fait les photos qui me plaisaient et puis aussi quelques photos plus banales mais parce que j’étais à l’étranger. A Paris, cela m’embête. C’est pour cela que je recherche l’abstraction. Je me sens un peu paumé aussi quand je dois faire une photo globale. Je ne photographie jamais au grand angle. Je suis plus "télé" avec écrasement des perspectives, je me concentre sur le graphisme.

Certaines photos, et vous l'indiquez dans vos commentaires, ne sont pas que de purs instantanés. Elles sont le fruit d’une certaine attente comme "Crosslines"

PL : Oui. Quand j’ai trouvé le lieu je cherche parfois une idée. Mais le lieu n’est pas prémédité. C’est le fruit du hasard. Et puis je suis assez chanceux car je n’attends pas très longtemps.

Lignes, formes, couleurs dominent dans vos photos. Vous oeuvrez dans l'hyperréalisme urbain.

PL : Bein alors d’accord.

Il y a peu de personnages dans vos photos.

PL : Oui. Pour les personnages, il y eu plusieurs phases. Au départ, il n’y a jamais de personnages. Quand j’ai commencé la photo j’ai regardé le travail des photographes. Par exemple j’aime bien le livre Errances de Raymond Depardon où dans chaque photo il y a toujours un petit personnage. A New York, j’ai souvent intégré un personnage dans mes photos.

Vous avez fait des études d’histoire de l’art ?

PL : Non. Désolé. Des études d’informatique. La photo a pris beaucoup d’ampleur. Je suis comme une jeune fille qui attendait le prince charmant. Par le net, j’ai fait connaissance avec des professionnels. Ainsi en novembre dernier j’ai fait mon book. J’ai un peu travaillé comme stagiaire dans un studio photos de mode mais la mayo n’a pas encore trop pris.

Le travail en studio est effectivement très éloigné de ce que vous faîtes.

PL : Oui. Mais je voulais apprendre les techniques studio pour une meilleure utilisation de la lumière.

Vous souhaitez devenir professionnel?

PL : Oui. Mais je suis pas très intéressé par le travail en compétition agressive avec d’autres photographes. Je préfère traiter un sujet en solo.

En free-lance alors ?

PL : Pour le moment, je ne suis pas encore fixé.

Mais aujourd’hui si on vous propose un job dans la photo, vous l'accepteriez ?

PL : Oui, quand même sauf dans le développement laboratoire. Bien sûr que si le studio de mode m’avait proposé un poste d’assistant premier j’aurais suivi. Mais il n’est pas facile de rentrer dans la profession. Et puis c’est étrange de voir le photographe qui règne en maître et que ses assistants se complaisent dans cette situation. Ils font tous de la photo mais n’ont jamais de book. Je ne comprends pas trop leur démarche.

Vos photos sont-elles retouchées et en faites-vous des tirages papier ?

PL : Le développement se fait à l’envie et surtout pour les autres, pour mes proches aussi. Toutes mes photos passent à la retouche parce que les photos numériques sont souvent un peu mollassonnes ça dépend des réglages internes de l’appareil , les couleurs sont relativement neutres. Elles y passent toutes mais moins elles y passent mieux je me porte.

S’il suffit que j’ajoute + 5 de contraste pour enlever ce léger voile ou donner le côté de ce que mon oeil a vu ou cru voir et rajouter un petit fil de netteté j’en suis d’autant plus content. Il est rare que je retouche comme un sourd. Les couleurs sont vives sans être saturées pour éviter le mauvais goût, car on est vite dans le mauvais goût. Quand je retouche je travaille toujours avec l’original à côté pour comparer et éviter ce travers. Et il m’arrive de constater que je suis allé trop loin. Une fois je suis allé volontairement trop loin c’est la photo de la femme coupée

"Travelling with Her" ?

PL : Oui, c’est maman ! C’était pour le rendu de l’ambiance. De toute façon je ne sors pas faire des photos quand le ciel est blanc. Ça ne m’intéresse pas du tout. A la rigueur s’il y a une bonne lumière avec un ciel blanc cela peut être intéressant pour un graphisme en noir et blanc.

Et ta technique c’est le mitraillage pour sortir une bonne prise ?

PL : Je ne déclenche pas beaucoup. En un an et demi j’ai fait 15 000 photos. Et puis j’ai peu d’espace disque sur mon ordinateur donc ça règle le problème. Et puis si je sens pas la photo je n’ai même pas envie de la prendre. Même pas pour voir. Faire le tri m’emmerde. A New York en 2 semaines je n’ai rapporté que 400 photos donc pas plus qu’un amateur avec un argentique.

Vous postez vos photos sur le net. Avez-vous fait des expos de vos photos ?

PL : Non, jamais et c’est cela qui m’intéresserait bien aujourd’hui, presque plus que travailler dans la photo. Exposer dans un café, un restau mais pas dans une galerie officielle institutionnalisée. Pour le moment je n’ai eu aucune proposition en ce sens via le net. Cela étant je n’ai pas un thème spécifique autour duquel organiser une expo. Mais j’aimerais bien en choisir un et faire des photos sur ce thème. Mais je ne suis pas sûr de pouvoir le faire. Il y a mes escaliers.

L’athlétisme aussi.

PL : Oui. Mais c’était plus dans le suggéré. On m’avait prêté un matériel de fou. Je ne peux pas toutes les exposer car j’ai photographié des sportifs comme Christine Aron par exemple qui est très belle…Christine si tu lis ces lignes…. Je me suis bien amusé mais ce n’est pas vraiment une série.

 

Quel matériel utilisez-vous ?

PL : J’ai un boitier numérique avec un 17x35 mais dont je ne me sers peu et puis un 28x135 stabilisé car je fais des photos d’intérieur aussi, et cela me permet d’avoir une vitesse lente et de prendre des photos sans trépied. Et puis j’ai un 50 f1.8 relativement classique. J’aimerai bien avoir un gros téléobjectif mais stabilisé pour voir de loin ce qui permet de casser les perspectives. Et puis il est beau. J’aime bien le matériel. Ah j’ai aussi un flash c’est bien…pour les mariages. (sourire)

Le matériel numérique très sophistiqué est pratiquement à la portée de tous aujourd'hui. Y a-t-il encore un intérêt à faire des photos?

PL : Bien sûr, tout le monde peut faire des photos mais qu’il en fassent tous. La photo numérique avec ses capacités de retouche permet de faire de belles choses mais on peut facilement tomber dans le mauvais goût à mon point de vue. Tout ce qui était photos coloristes comme celles de Fontana que j’adore où les couleurs sont super saturées résultaient d’une démarche quant au développement. Le numérique anéantit un peu ce genre de choses. On regarde plus le résultat que le procédé. On juge aussi une photo sur la difficulté rencontrée pour la prendre. Prendre des escaliers ce n’est pas très difficile.

Il faut l’œil

PL : Il faut avoir envie. L’engouement pour la photo numérique se tassera. L’essentiel est d’avoir envie de faire une photo. Les gens s’achètent un numérique comme un robot mixer.

Quels sont les photographes dont vous appréciez le travail, qui vous ont donné le goût de la photo ?

PL : ..ou d’arrêter (rires). Il y a deux catégories : les photographes dont j’aime le travail et j’ose me dire que je suis un peu dans le même délire et je les découvre souvent parce qu’on me dit que mes photos ressemblent aux leurs. Et puis, il y a les photographes qui sont dans un registre très différent comme Depardon. J’adore toutes les photos de l’agence Magnum, les photos de reporters et aussi les photos en noir et blanc mais qui ne me donnent pas forcément envie d’en faire autant.

J’aime aussi celles de Anders Peterson qui vivait en Allemagne, un peu paumé, et qui trouvait du réconfort dans des bars louches pas possibles et il a prit des photos sur 2 ans et ce ne sont que des portraits durs, un peu glauques. J’aimerai bien faire ça. J’aime beaucoup Franco Fontana photographe italien des années 70 qui travaille beaucoup sur la couleur et sur la matière. On pense pouvoir toucher la matière en touchant le papier.

J’aime aussi Stéphane Couturier qui expose en ce moment à la BNF qui expose des photos de lieux en travaux basé sur l’orthogonalité des lignes, sans profondeur c’est-à-dire écrasement des perspectives avec les différents plans ce qui donne un aspect plus plasticien. On reconnaît le sujet de la photo mais l’absence de profondeur fait que cela donne comme des aplats des collages.

 

Cela fait penser à la photo "Profil urbain" dans laquelle le pot de fleur semble sortir du mur

 

 

 

PL : Il y a aussi Andréas Gursky qui fait des photos de très grand format basées sur la répétition. Ce que j’aime bien aussi. Les motifs qui se répètent et parfois un élément qui brise cette répétition.

Style pop art ?

PL : Oui.

"Caca sur l'art contemporain"

PL : C’est une photo préméditée car j’avais repéré le lieu mais j’ai du attendre une demie heure pour que l’oiseau se pose.

Des projets ?

PL : Je pense que j’ai déjà des photos dans une certaine continuité qui permettraient de faire une expo intéressante. Avec éventuellement une légende mais je ne considère pas la photo comme un sujet de réflexion mais comme un objet. Ce serait même bien de l’associer à son cadre pour en faire un objet. On l’aime et puis point-barre. Cela étant prédéfinir un thème et puis faire des photos dans l’optique d’une expo avec une échéance me plairait aussi. Par exemple quand je suis allé à New York je savais que des gens espéraient que je ramènerais de belles photos.

Le fait d’être apprécié par d’autres participe aussi du plaisir à faire des photos ?

PL : Oui, beaucoup à une époque, surtout au début, au point où je postais tous les 2 ou 3 jours donc comme je n’avais pas de stock il y avait l’enjeu de l’échéance. Après j’en ai fais un peu moins car c’est la rareté qui génère l’intérêt. Et puis sur le site planete powershot je fais maintenant un peu partie des meubles. C’est un site qui est bien visité par les professionnels. Mes photos y sont toujours appréciées voire critiquées donc elles suscitaient vraiment l’intérêt.

Pourquoi faites-vous des photos aujourd'hui ?

PL : ...parce que j'ai plein de fans (rire)

Comment définiriez-vous votre travail en 3 mots ?

Les 3 qui figurent sur la bannière de mon site : urban, colourfull et graphical

Regardons donc le book dont vous nous avez parlé…

 

Message personnel du Professor Love : … depuis peu PL a perdu son L et il aimerait bien le retrouver

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique consacrée au Professeur Love

En voir plus :

The P L's Hand Made Web Site du Professor Love : http://professorlove.net/
Planete Powershot

Crédit photos : Professor Love


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