La rétrospective qui se tient actuellement au centre Georges Pompidou, musée national d'art moderne, est consacrée à l'artiste italien Giuseppe Penone.
Cet artiste est l'une des figures emblématiques du très peu connu mouvement artistique l'Arte Povera, créé à la fin des années 60 par le critique Germano Celant. Ce courant s'oppose au très médiatique Pop Art mais donne une nouvelle dimension au Land Art. Comme ce dernier il utilise la nature comme sujet , mais à l'inverse ce n'est pas l'art qui pénètre la nature. La nature devient oeuvre d'art sans prétention mais avec force.
Ainsi Giuseppe Penone, utilise le bois, tronc d'arbre, épines, pomme de terre dans leur plus simple appareil, sans modifications. Associé à cela l'artiste apporte une réflexion sur l'humain, par l'utilisation de son propre corps celui-ci est exposé également sans artifice comme le montre l'oeuvre Yeux Autoportrait 1973. La nature et l'homme sont ainsi exploités de manière similaire.
Cette similitude nous permet de réfléchir sur notre propre position au sein de l'environnement mais aussi de prendre conscience que nous sommes intimement liés. Ceci est particulièrement visible salle 7, dans l'oeuvre Respirer l'ombre 2000, c'est un "environnement sensuel" tapissé de feuilles de lauriers très odorante.
Au fond de la salle est exposé une paire de poumons en bronze. Ici le proverbe populaire " la forêt poumon de notre Terre" prend tout son sens. La fraîcheur de la salle, nous donne envie d'y flâner comme sous un arbre centenaire.
Enfin les 9 salles consacrées à l'artiste possèdent une scénographie aérée mêlant objets posés à même le sol et projection de diapositives plus modernes. Ici c'est la mise en scène qui donne toute la puissance des oeuvres.
C'est ainsi que jusqu'au 23 Août, le centre Georges Pompidou
nous propose une exposition fraîche loin des chaleurs de l'été,
un petit bout de forêt au coeur de Paris.