Boules Quiès – OK, crème solaire – OK, chapeau – OK, bottes en caoutchouc – OK, tongs – OK, sweat à capuche – OK, k-way – OK, accessoire original pour se reconnaître dans la foule – OK, tente Quechua – OK, duvet – OK ! C’est bon, parés pour le Foreztival 2011.
Théoriquement, l’été se termine courant septembre, mais dans les cœurs, c’est le 31 août qui signe la fin de l’été, des vacances, du soleil, du temps pour soi, des festivals… ce qui laisse 10 mois pour repenser à ces 2 petits mois d’été qui filent, qui filent tellement vite.
Ce qui laisse aussi du temps pour partager ce qui a été vécu, histoire que l’été prochain soit encore meilleur.
Cette année, si vous l’avez raté, posez-le sur votre agenda pour l’année prochaine : le Foreztival. Un tout petit mot pour trois grands jours. C’était les 26, 27 et 28 août, de l’autre côté de ma montagne, celle qui garde encore tous ses secrets. C’était un petit lutin et son chapeau melon qui invitaient à la fête sur un air de paix.
Et pourtant, ce n’était pas gagné, la faute à Novembre qui s’est cru bienvenu le vendredi soir, résultat, des trombes d’eau, de la boue, des parapluies, des abris de toutes sortes, des têtes rentrées dans les épaules (pour abriter le cou, brrr)…
Mais ce petit bout de France ne déroge pas à la règle du coq sportif (qui chante toujours aussi gaiement avec les pieds dans la boue… ou tout autre substance collante et gluante), quelques 3500 courageux étaient là pour chanter par cœur, danser, découvrir, le rock expérimental de Marvin sous des trombes d’eau, l’agréable Soul Reggae léger et rafraichissant des allemands de Nneka, du punk hip hop de Stupeflip et du Trip Hop Reggae Dub du DJ Chinese Man qui a réussi à mettre le feu à la nuit (et à chasser la pluie !).
Le deuxième jour, les nuages s’en sont allés en vacances vers les côtes bretonnes, le pré avait séché pour laisser piétiner encore plus de foreztivaliers au son du rock 'n' roll des autochtones de The Gay Truckers, de la chanson française des-soucis-du-quotidien des Tit’Nassels, des charismatiques Têtes Raides, du Reggae à la voix cassé de Danakil, de l’énergique Ska Punk des italiens pêchus de Talco et de l’électro de Loo & Placido (les DJs du soir qui ont fini de faire flamber les fêtards les plus blasés).
Comme chaque fin de journée au Foreztival, une armée de bénévoles s'active pour nettoyer le site, telles de petites fourmis ultra organisées, le lendemain plus un gobelet ne jonchera le sol temporairement défiguré malgré la présence de nombreuses poubelles très bien disposées sur le site.
Le troisième jour, un mercredi estival déplacé au dimanche : le jour des enfants ! Au programme : toujours des concerts avec Les Barabans, Les Blaireaux et Emzel Café pour les plus grands, mais aussi des spectacles de rue avec des clowns, des jongleurs, des acrobates, des comiques, des batucadas et au beau milieu de ce tohu-bohu d’artistes souriants, d’enfants plus ou moins grands rigolants : un gros nounours tristounet comme tout, surnommé "Théo, l'ours câlin", la larme à la Pierrot la lune au coin de l’œil. Mais qu’est-ce qu’il a le nours, dis ? Bah, il veut des câlins, et le dimanche a été une chasse aux free-hug. Rien ne vaut un bon gros câlin pour se remettre d’un chagrin et chasser la morosité qui n’avait décidément pas sa place au Foreztival.
Dans ce petit monde, les Bouix au chaud dans le porte-monnaie, il est aussi possible de nourrir les carnivores aux steaks et aux saucisses, et les bio-végétariens au sandwich de légumes locaux. Et pour ceux qui ne savaient pas décliner le rock en festif ni en expérimental, ils pouvaient apprendre à le conjuguer Punk, ou électro, à ne pas confondre avec le Ska qui se conjugue également Punk ou parfois Reggae… Punk (cité plus haut) qui a également son dérivé hip hop, qui lui-même se dévergonde du côté du Trip Hop, sans oublier les indétrônables-indémodables Rock&Roll et la chanson française. Je n’ai pas encore tout compris, j’ai essayé de caser "Trip Hop Reggae Dub" dans une conversation, on m’a proposé une aspirine… Faut que je travaille tout ça.
Pour les coriaces : voilà cinq bonnes raisons (environ) de venir ou de revenir au Foreztival :
- Raison 1 : l’ambiance ! Que ce soit dans le pré, dans la tente des associations, dans la file d’attente du casse-dalle, au pied des agents de change Euros-Bouix, près de la scène, loin de la scène et même dans les parkings… rien que des bananes de bonne humeur ;
- Raison 2 : le timing ! Oui, parce que le Foreztival a la bonne idée de se programmer à la fin de la saison des festivals, du coup, si vous en avez raté, si vous avez bossé (et les avez donc tous loupés), si vous en avez visité plein et avez encore soif, si vous reprenez bientôt, c’est l’occasion parfaite pour en prendre ou en reprendre une bonne dose ;
- Raison 3 : l’estomac ! Perso, j’ai fait la connaissance du boudin pâtissier spécialité locale, et croyez-en mes papilles surentrainées, ça vaut le détour du côté de la sympatyhique ville de Boën, à quelques enjambées de là. Et si vous n’êtes pas amateurs de sucré, vous pourrez goûter sur le stand snack à la délicieuse fourme locale, ou alors - fait rare dans les festivals - vous nourrir bio et local pour quelques petits bouix ;
- Raison 4 : la diversité ! La musique, les gens, les saisons, les vêtements, les langues, les empreintes de pieds dans la boue et les formes des lunettes de soleil, des enfants dans des corps de grands et des grands dans des petits corps, des rastas et des perfect-brushing… il y a eu de tout en trois jours, et peut-être même plus ;
- Raison 5 : l’accueil ! Une équipe au taquet, pas d’attente aux estomacs qui sonnaient creux ni aux gorges sèches, des bénévoles souriants, un service d’ordre impeccable, des associations présentes mais pas envahissantes.
Voilà un bon coin où passer un week-end avant la rentrée, histoire de faire des provisions de bonne humeur, et la caser bien au chaud entre la machine à café et la photocopieuse. |