Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Giacometti et les Etrusques
Pinacothèque de Paris  (Paris)  Du 16 septembre 2011 au 8 janvier 2012

Bousculer la linéarité des monstrations institutionnelles et se focaliser sur les débats, travaux et réflexions contemporaines des historiens d'art constituaient, dès sa création, les lignes directrices de la Pinacothèque de Paris fondée et dirigée par Marc Restillini ainsi qu'il nous l'avait explicité dans une interview en novembre 2007.

Aussi l'exposition proposée pour la rentrée muséale 2011-2012 s'inscrit-elle totalement, comme ce fut le cas de "Jackson Pollock et le chamanisme" par exemple, dans ce coeur de cible.

Avec "Giacometti et les Etrusques", les deux co-commissaires, Marc Restillini, lui-même, et Claudia Zevi,ont souhaité opérer une confrontation, qui leur paraît fondamentale, entre l'oeuvre de Giacometti et l'art étrusque.

Présentée sur deux niveaux, la mise en résonance de l'oeuvre de Giacometti est précédée d'une exposition sur l'art étrusque, réalisée avec le concours de Jean-Paul Thuillier, professeur à l'Ecole Normale Supérieure spécialiste de l'histoire étrusque.

Giacometti, le dernier des Etrusques ?

Pour permettre une confrontation éclairée, qui ne tiendrait pas uniquement à la similarité formelle, celle-ci est précédée d'une présentation chronologique et didactique de l'art étrusque ce qui ne paraît pas superfétatoire.

En effet, l'ancienneté de la dernière exposition générale sur l'art étrusque, émanant de la première civilisation qu'a connu l'Italie et qui vivait depuis la Protohistoire en Etrurie sur un territoire qui correspond à la Toscane actuelle, présentée à Paris en 1992, militait en faveur d'un rafraîchissement de mémoire d'autant qu'il s'agit de l'art méconnu d'une civilisation tout aussi, sinon méconnue du moins éclipsée dans la mémoire collective par l'art antique grec.

De la période archaïque à la romanisation, ce sont dix siècles d'un art figuratif essentiellement funéraire qui sont retracés en plus de 200 oeuvres grâce à des prêts exceptionnels de trois musées italiens, le Musée étrusque Guarnacci de Volterra, le Musée national archéologique de Florence et le Musée national étrusque de la Villa Giulia de Rome, et d'autant plus exceptionnels s'agissant d'objets qui ne sortent jamais des collections et dont certaines pièces ne sont même pas exposées en Italie.

A voir donc notamment une série impressionnante de vases canopes anthropomorphiques du 7ème siècle avant JC, de vases cratères à colonnettes en céramique peinte du 1er siècle avant JC et de nombreuses statuettes d'offrants qui induisent le parallèle avec l'oeuvre de Giacometti.

Parmi ces statuettes, le pivot de la réflexion des commissaires est constituée par l'emblématique statue en bronze nommée "L'Ombre du Soir" datant de trois siècles avant notre ère, jamais présentée hors d'Italie, autour de laquelle est articulée la relecture de l'oeuvre de Giacometti.

Au deuxième niveau, un peu moins de 30 oeuvres sculptées de Giacometti, provenant de la Collection Fondation Maeght et de la collection Klewan ainsi que de prêts de collectionneurs privés, et de nombreux dessins et documents ont été réunis et mis en résonance avec des oeuvres étrusques.

Dans le contexte d'un retour à l'Antiquité prôné par le surréalisme auquel il est attaché, Giacometti développe, dès le milieu des années 40, une figure sculptée longiligne singulière et originale (à gauche "Femme debout demi-grandeur" de 1949) qui présente des similitudes formelles avec la modernité esthétique des sculptures étrusques. Par ailleurs, son atelier conçu comme une tombe étrusque et les livres d'art - dont le catalogue de l'exposition "Art et civilisation des Etrusques" qui s'est tenu au Louvre en 1955 - annotés de ses dessins concourent à étayer la proposition des commissaires.

Et il est tentant de raisonner par analogie entre la civilisation étrusque fut une civilisation de transition dont l'art s'inspirait de celui de la Grèce et fut phagocyté par Rome et Giacometti considéré en sculpture comme l'homme charnière entre le classicisme et l'abstraction néo-plastique.

Alors influence inconsciente de l'art étrusque, convergence spontanée à travers les siècles ou simple coïncidence ? Voilà matière à débats voire à polémique pour les historiens d'art d'autant que Giacometti n'a laissé jamais théoriser ni écrit sur son oeuvre et que d'aucuns font état de son manque total d'imagination.

 

En savoir plus :

Le site officiel de la Pinacothèque de Paris

Crédits photos : de gauche à droite: "Femme debout demi-grandeur" Collection Fondation Maeght, Saint-Paul de Vence © Photo : Claude Germain -"L'Ombre du Soir" Museo etrusco Guarnacci-Volterra © Photo : Arrigo Coppitz


MM         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=