Il a la voix de ce gars dont j’ai oublié le nom, tant pis pour l’oubli, la prochaine fois que j’entendrai ce gars je dirais : "il a la voix de Daan dans Simple", une voix de super basse qui vient de loin au tout au fond, sombre comme une nuit d’été et calme comme un paysage couvert de neige, mais avec ce truc en plus qui calme instantanément une colère dans l’œuf.
13 titres pour près d’une heure de musique incandescente, telle une braise dans un foyer, il ne baisse jamais la luminosité, tient en haleine ses auditeurs, jusqu’à la toute fin. Pour ma part, il a été la bande originale de ma rentrée, j’ai coupé le son, gardé les images agitées, énervées, stressées, échevelées, les cris et les larmes, et inséré sa voix ; le contraste est saisissant. Il garde pour moi le goût apaisant des soirées chaleureuses et des souvenirs sucrés.
A part ça, il parle beaucoup d’amour, aussi bien avec des cymbales étoilées et un piano-voix, qu’avec des titres évocateurs : roi de la drague dans "I’m what you need" (qui peut résister ?), âme errante dans "Drink and drive", admirateur dans "Icon", reconnaissant dans "Housewife". Il est sans surprise, juste au moment où les surprises deviennent angoissantes (jetez deux minutes un œil aux actualités, ras le bol des gros titres surprenants de bêtise !).
Daan réunit toutes les définitions de l’amour en 2 minutes 56 secondes ("La gueule du loup"), d’après les contes de fées, d’après Shakespeare, d’après Elvis, d’après Jésus… pour en arriver à la même conclusion que les autres, mais c’est joliment chanté. |