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puce Le jour où Nina Simone a cessé de chanter
Théâtre Essaion  (Paris)  octobre 2011

Monologue dramatique écrit et interprété par Darina Al Joundi dans une mise en scène de Alain Timar.

Darina Al Joundi met sa vie en scène dans le spectacle "Le jour où Nina Simone a cessé de chanter". Derrière le personnage de Noun elle révèle une enfance et une adolescence au Liban, pays bouleversé par la guerre, Beyrouth divisée occupée par les Syriens puis les Israéliens.

La mise en scène d'Alain Timar laisse juste le texte de cette Shéhérazade de rouge vêtue se déployer et nous conduire à travers les épisodes de sa vie, sous la protection bienveillante de Nina Simone . 

Comment grandir quand la vie n'a plus d'importance, quand tout peut être perdu : sa maison, sa famille, ses amis d'un instant à l'autre, sous les bombardements. Comment une fille de journalistes engagés contre les dérives totalitaires et religieuses peut-elle se construire dans un pays du Moyen Orient qui laisse de moins en moins aux femmes leur liberté d'expression.

La génération de Darina Al Joundi a connu tour à tour une cohabitation amusée entre chrétiens, juifs et musulmans, puis une division qui s'est rigidifiée, au point que les laïques d'origine musulmane se sentent menacés. Les femmes prises dans l'étau de l'histoire.

Noun ne supporte pas que son père soit enterré avec le cérémonial religieux musulman qui correspond si peu à ses convictions de militant. Telle Antigone elle se lève pour s'opposer aux lois de la cité ! Qu'elle parle de son père, de son goût, de l'alcool, du jazz, de la philosophie, c'est aussi démontrer combien elle se retrouve seule à sa mort, dans une société et une loi auxquelles il lui est devenu impossible de se soumettre. Impossible de vivre cachée, d'avoir peur de l'homme, d'oublier l'exemple de son père.

Noun est traumatisée par les années de guerre, terrifiée par sa propre folie, battue par les hommes, enfermée par sa famille. Malgré cela, elle est toujours debout, mémoire vivante de la culture arabe, ses mots qui chantent l'amour et la poésie. La barbarie des hommes ne saurait être qu'une parenthèse tragique dans l'histoire de ces pays aux ressources si belles et si multiples.

Darina El Joundi a repris à sa manière l'engagement de son père et anime, des éclairs dans les yeux, l'espoir du changement, la libération des femmes et la voix de la jeunesse qui ne peut plus admettre le joug des puissants.

 

Sandrine Gaillard         
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