Woow !
20h30 : Les Frenchies de Classic and Troubles ouvrent le bal.
Comme son nom l’indique, ce groupe joue une première partie d’un rock classique et trouble.
Quelques mains se sont levées mais la salle aux trois-quarts remplie a du mal à s’ambiancer.
Il a fallu une reprise pour que le public soit déjà plus emballé.
Le chanteur lance un "Ca chauffe Mesdames et Messieurs ?
- Ouais, y’a d’la qualité musicale quand même. Un Rock bien balancé pour ces gueules de méchants mais n’empêche qu’on attend tous de voir les vieilles gueules des légendes du rock."
Barry Masters reste fidèle à sa réputation. Cet homme ficelle montre d’entrée de jeu qu’il est toujours aussi jeune et fou qu’à ses débuts.
Son sourire séduit et montre qu’il prend bien du plaisir à chanter.
Le bras gauche, bandé d’une résine (forcément, il doit lui arriver quelques incidents à force de gesticuler comme ça).
A sa gauche, Richard Holgarth, guitariste très appliqué qui emporte le groupe dans des gammes enflammées. "You’re very very quiet tonight !" dit le chanteur.
Et ils décident alors d’attirer nos oreilles près de la scène au gré d’un Rock mélodieux.
On sent déjà qu’ils ont envie de tout casser ! Lorsque l’énergie se lie à la mélodie, le public retrouve l’ambiance qu’il connait depuis 36 ans d’existence du groupe.
Bretelles blanches, pantalon slim et chemise noire, Barry dirige son groupe tel un chef d’orchestre.
C’est avec une spectaculaire expression scénique qu’il interprète "Good life on the line’’.
Il semble tellement dans son élément sur scène que ça lui vaut bien nos acclamations.
Son secret pour garder la pêche après plus de 6000 représentations ?
Entre deux chansons, une bonne gorgée de bière fraîche.
La complicité entre les membres du groupe donne un son entraînant. "Hey, mais qu’est-ce qu’il fait ? Il range le micro dans son caleçon !? Ah ! Ah !".
Le seul membre restant de la formation de base des Eddie & The Hot Rods a tellement de prestance sur scène que j’en oublie que les solos de guitare manquent un peu d’originalité.
Dipster le bassiste remercie le public de 10 à 70 ans, qui semble ne plus pouvoir s’arrêter… La salle crie "Hey ! Hey !".
Oh non, déjà la fin ? Les yeux des fans brillent à l’idée de les voir quitter la salle.
A fond jusqu’au bout, les rockeurs ne trouvent rien de mieux que de clôturer par la célèbre chanson (avec l’accent anglais please) : "G-L- O-R-I-A- Aïe Aïe Aïe AAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHH ! Glooooooooo- riaaahhhh !". Eddie & The Hot Rods, les Supporters d’Artistes Good Vibes vous remercient pour ce show terrible !
Nine Below Zero : du Rock, du Rythm & Blues.
Une seul geste de la part du fondateur du groupe - ce grand homme, cheveux blanc et lunettes de soleil noires - et les réactions du public ne se font pas attendre.
Un seul grattement de guitare suffit à faire hurler son public.
Le souffle de Mark Feltham dans son harmonica donne au quatuor une attitude de cowboys (en costar bien sûr).
Le blues leur impose un style posé. Malgré tout, ils envoient du lourd et nous offrent des duos de guitare plus que raffinés.
Pas de doute, ce sont de grosses pointures anglaises qui nous livrent un Big show.
J’ai un coup de cœur pour "It’s never too late".
Titre où l’on apprécie la voix suave et sexy du leader, flirtant avec les solos d’harmonica.
Le bassiste quant à lui, vibre au son de son instrument.
Le public ne se fait pas prier pour les applaudir chaleureusement.
Ils nous rendent avides de leur music.
C’est pro, c’est propre, c’est du haut niveau, vous me direz, c’est un peu normal après avoir traversé les 70’s !
Le rock qu’ils jouent est précis, c’est bien la preuve que nous sommes en présence de véritables légendes.
Voilà que viennent les rejoindre sur scène, le guitariste de Dr Feelgood, puis celui d’Eddie & The Hot Rods.
En joueur fair play, Dennis Greaves leur donne la réplique, on assiste alors à une symphonie de cordes mémorable.
Et l’harmoniciste pour clôturer : "Merci mesdames et messieurs Saint-Etienne !".
Quand Dr Feelgood commence… on ne sait plus où donner de la tête.
Le chanteur Robert Kane saute partout, tape dans les mains, se déhanche, motive ses troupes…
Un fond de basse et de batterie annonce que ces rockeurs survoltés s’attaquent à "Roxette", titre le plus
connu du groupe. Et on comprend bien pour quoi, lorsque le leader tient en haleine le public à l’aide de ses
solos d’harmonica. Voici l’occasion de faire le plein de sifflements et de hurlements, "Yeah !, voilà un
Rock pub et dur !".
Il est à noter que chaque membre du groupe reste à lui seul un musicien hors pair : Steve Walwyn, chemise trempée lance "Cette guitare is made in France !" et c’est avec ce vieux produit
manufacturé français qu’il honore un somptueux duo basse/guitare…
Enorme !
Et le survolté (alias Kane) reprend de plus belle à sauter dans chaque coin de la scène, il prend le micro avec
son air malicieux : "Back in the night ?". Toute la salle complice reprend le refrain.
L’harmoniciste de Nine Below Zero les rejoint pour un "Route 66", un classique c’est vrai mais qu’il est
toujours bon d’écouter en live.
C’est tout ce qu’on attendait de Dr Feelgood, du show, du rock, du dynamisme !
Nine Below Zero, Eddie & The Hot Roads et Dr Feelgood réunis sur une même scène, c’est magnifique de
pouvoir encore assister à ce genre de célébration.
Que l’on ait passé sa jeunesse à les écouter ou bien que l’on soit novice dans le milieu du pub rock, cet évènement vaut la peine d’être vécu. |