Prenez une cravache, des graines de moutarde, la DeLorean de McFly et un peigne…. Mélangez le tout et vous aurez une découverte du Printemps de Bourges 2011 : un beau trio de jeunes beaux gosses (hum… je vous avais prévenu, moi le cuir, je craque), je disais donc un trio lyonnais rock & rock : Transgunner.
Ils ont fait le tour de tous les festivals qui portaient de près ou de loin le mot "rock" dans leur nom, que ce soit les oreilles du renard, la pleine lune ou rocktambule… Mais qu’y ont-ils donc bien pu faire là-bas ? En un mot comme en cent : du rock ma chère ! Du vrai, celui qui se chante la cravache à la main, qui fouette les tympans et file des frissons, celui qui se joue à la guitare machin qui pique le nez avant, pendant et après (si vous avez la main un peu lourde sur la moutarde, vous me comprendrez).
Mais Transgunner ne se contente pas des inspirations passées que je n’oserai citer de peur de me tromper, mais vous les connaissez sans aucun doute, comme l’autre là, qui est passé hier sur radio-bidule, mais si, vous savez sûrement, ou alors celui qui a une grande bouche, qui tire la langue sur des marcels féminins… Mais si, enfin, cherchez, vous allez trouver.
Bref, Transgunner ajoute un peu d’électro-disco, et refait ce pont entre le passé-présent-futur, presque aussi bien que Doc et sa voiture qui roule aux poubelles. Et ceci, messieurs dames, tout en gardant cet espèce de flegme britannique (le peigne), ce truc spécial qu’ont les gens capables d’un simple haussement de sourcil alors que je trépigne et me plains tout le temps… C’est pour ça que l’album s’appelle justement Très classe, parce qu’ils le sont, point-barre.
Appellation d’origine incontrôlée qui enrobe les sens et les déroute, percute, dérange, arrange, mais n’assomme jamais, Transgunner défigure mes préjugés raciaux sur les castes du rock, comme quoi, lui non plus ne souffre pas de métissage, au contraire, ça n’a fait qu’augmenter sa forte personnalité.
Et l’album ? Oui, j’y viens. Dans Très Classe, vous trouverez des cravaches, des graines de moutarde, la DeLorean de McFly et un peigne… Ah non, je l’ai déjà faite celle-là. Une petit heure de musique, 13 titres, à la personnalité grunge-propre, pop-sale, des tréfonds de basse aux grésillements de cordes, le rock dans toute sa splendeur, et en anglais (bien sûr).
Les thèmes oeillent également du côté rock de la force : "LSD Wonderland LSD", "Moksha" qui ressemble à une ballade et donne des envies de sectes et de réunions secrètes, "Back In Town" qui donne des envies d’Union Jack et de rosbeef à la menthe, et parle de subway et de retour annoncé. Les autres titres ? Pareils, et différents à la fois, à chaque fois un rythme effréné, qui séduit et donne des envies de soulever des montagnes et de défendre des causes perdues.
Pour conclure, quelques mots : Trangunner, Très classe, du rock énergique et enjoué, enflammé et entrainant, qui convertira les plus coriaces. |