One woman show écrit par Muriel Montossey et Francis Geraud et interprété par Muriel Montossey dans une mise en scène de Francis Geraud.
Muriel Montociel est le surnom dont Muriel Montossey a hérité quand elle illuminait de sa beauté blonde de fausse starlette candide "La classe", l'émission de divertissement humoristique qui, de 1987 à 1994, a médiatisé toute une génération d'humoristes.
Elle y émoustillait également la gent masculine avec ses contes grivois et ses petites fables à double sens sans dessous dessus dont elle présente, sous le titre "Muriel Montociel et nous avec !", au 7ème bien sûr, un florilège enrichi qui fera la joie des amateurs de prose libertine.
Avec son co-auteur Francis Geraud, elle taquine la muse érotique pour trousser des contes joliment licencieux et d'exquises fables polissonnes dont l'amorale moralité aurait sans doute ravi La Fontaine, un des maîtres du genre, qui n'écrivait pas que des récitations pour élèves du cours préparatoire.
Les fameuses fables de La Fontaine lui inspirent d'ailleurs quelques délicieux pastiches érotiques tels "Les deux chaussons", "Le fromage et la tortue", "La salade et le célibataire" ou "Le billet de banque et le billet de train", dont il serait criminel de révéler ici l'enseignement.
Elle puise également dans l'ivresse prometteuse des mots que savait si bien manier les auteurs galants du 18ème siècle avec "La bouche et le mensonge" qui évoque la fameux poème "Le mot et la chose" de Lattaignant.
Plantureuse et chaleureuse, Muriel Montossey égrène, sur fond de musique grand siècle, ces fantaisies coquines fouettent les sens d'autant plus qu'elles sont écrites avec une imagination débordante - qui penserait au pouvoir érotique de la cocotte-minute avec son pot-au-feu - et le sens de l'esprit à la française que pratiquait une race aujourd'hui quasiment disparue, celle des chansonniers.
Elle est "nature" et généreuse, sur scène et dans la salle, pétulante, sans affectation et sans surjeu même si son décolleté lui inspire, en forme d'ode jubilatoire, un facétieux détournement de la tirade du nez du "Cyrano" de Rostand. |