En
première partie, un groupe de Rouen, The
Elektrocution. Rock garage punk sans grande originalité
mais plutôt réussi dans le genre.
Le groupe semble content d'être là, tout autant que
leurs amis venus les voir jouer. Une belle énergie, des morceaux
péchus voire violent dans la tradition du rock garage mais
avec ce je ne sais quoi d'inimitablement français.
Le groupe occupe bien la scène et sait déjà
mener un concert notamment le charismatique chanteur dont l'attitude
a curieusement plus à voir avec du rock façon La Ruda.
A suivre.
Puis arrive enfin Young Heart Attack.
Ecouter Mouthful of love le premier
album de Young Heart Attack procure une
belle décharge d’adrénaline et implique de baisser
le volume. Les voir et les écouter en concert nécessitent
un coeur bien accroché et des oreilles blindées. Si
ces conditions sont remplies, il vous fera un effet antiasthénique
qui requinquerait un mort.
Le quintet qui envahit la scène du Nouveau Casino a de l’énergie
à revendre.
Entourés à la guitare de Chris
Smith, clone d’Eric Clapton en version branché
sur haute tension, à la basse de Steven
Hall au look Abba et de Joey Shuffield
à la batterie, la sculpturale Jennifer
Stephens dont le plumage n’a rien à envier au
ramage, possède une voix formée au jazz qui donne
à merveille la réplique à celle du guitariste
Chris Hodge qui officie dans le registre
acédécien de Brian Johnson.
Fidèles à l'album, les Young Heart Attack développent
sur scène une incroyable puissance de feu et c'est devant
un public peu nombreux mais vite conquis que la plupart des titres
de ce premier album ont été joués.
Si
les YHA étaient impressionnés (ce dont je doute) de
jouer pour la toute première fois en France, il n'en ont
rien laissé paraitre.
Ainsi Chris Smith dès les premières mesures s'est
transformé en un pois sauteur, remuant sa guitare en tout
sens (mais jouant avec brio), sautant de partout tandis que la souriante
Jennifer donnait du tambourin.
Seul le bassiste, qui est l'auteur de la plupart des titres, reste
planté dans une demie pénombre caché derrière
sa basse et surtout sa chevelure.
Chris
Hodge, dont les bouclettes blondes lui donnent un air d'adolescent
se donne en revanche sans retenue et chante (étonnamment
juste) à s'en rompre les cordes vocales.
Ce live d'une grande puissance et d'une grande spontanéité
fait honneur au disque et lui apporte sans doute un gros plus.
Plus de titres pour le rappel mais Jennifer, après s'être
rincé le gosier de quelques rasades de bière prise
à un spectateur, nous offrira un morceau Jazz a cappella
qui ne peut que forcer le respect.
Rock'n Roll not dead !
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