Spectacle musical conçu et interprété par Isabelle Georges accompagné par Frédérick Steenbrink au piano dans une mise en scène de Eric Métayer.
Sur le plateau quasiment nu, mis à part le piano à l'avant-scène, seules quelques couleurs unies ou quelques photos d'époque en fond en guise d'illustration donneront l'ambiance (nocturne la plupart du temps pour une star qui, par ses tournages et enregistrements, ne voyait pas beaucoup la lumière du jour).
Isabelle Georges a cette présence et ce don de la scène qui font qu'on est instantanément conquis par l'artiste. On la suit donc sans hésiter nous raconter le destin de Judy Garland, découverte enfant, mise très tôt devant les projecteurs et qui, adulte, payera cher cette enfance volée et cette surexposition précoce aux spotlights.
De ses débuts à la Métro-Goldwyn-Mayer à ses années de gloire, puis de déchéance, Isabelle George incarne une héroïne fragile, brisée par Hollywood. C'est l'occasion pour la française de démontrer ses talents de chanteuse, danseuse et comédienne. A côté d'elle, Frédérick Steenbrink au piano complète le duo à merveille en y amenant la légèreté et une belle voix grave.
Le spectacle, créé en 2008 et qui tourne avec succès un peu partout dans le monde depuis, a bénéficié pour cette reprise au Théâtre Antoine, des conseils avisés et de la patte d'Eric Métayer qui amène incontestablement son petit grain de folie à une interprète qui n'en manque pas.
Qu'elle chante des tubes impérissables ("My Funny Valentine", "Over the rainbow"...) ou bien qu'elle fasse des claquettes avec des robes incroyables, elle montre à chaque instant une joie d'être sur scène qui fait plaisir à voir.
"Une étoile et moi" est donc un très bel hommage rendu au "Musical" sous toutes ses formes et à cette immense artiste, Judy Garland, au caractère bien trempé (on le voit dès ses premières années) et à la voix d'or.
L'explication du titre est donnée à la fin du spectacle et confirme l'émotion qu'on a eu tout du long. |