Ainsi
donc David Le Grand, notre ci-devant maître des cérémonies,
lors de son dernier passage-dépannage informatique chez DELENDA
me dit : "Oh Thierry G ., nous n’avons pas lu ta prose
depuis TV on the radio, et si tu veux tangenter vers le talent d’O.K
(Zero killed, aka Olivier K ) faut que tu t‘accroches, alors
tiens, voilà les Libertines …")
Oh merde…
Pas tant que ça.
D’abord il y a l’aspect éminemment PRATIQUE
des Libertines. Imaginez, mes amis, une soirée bobo qui s’éternise…
1 H30 et on écoute "Kind of blue"
de Miles Davis chez nous. (Ben oui c’est
dans notre discothèque) (c’est un KDO). Et moi j’ai
envie d’aller me coucher Et Anne 2 F de Delenda elle y est
déjà, au lit (Pas de compromission avec le Jazz, bordel
!). Alors, profitant lâchement d’une baisse d’attention
de l’assistance je substitue sauvagement les Libertines à
Miles Davis.
Et là, miracle ! En 2 minutes, tout le monde est parti !
(certains, qui me connaissent, m’ont fait violemment remarquer
que je me foutais de leur gueule avec ce groupe à la con,
dont ils avaient déjà subi plus que leur saoul les
beuglements du 1er album etc. etc. etc. = ) (c’était
pas faux d’ailleurs), et chacun est libre de ses conclusions
sur la situation).
Donc 1er intérêt incontestable
des Libertines : ça permet de terminer rapidement
les soirées de bobos. Et ça, ça vaut CHER !
(surtout quand c’est chez soi).
Libéré de mon rôle d’hôte, je me
retrouve à écouter les LIBERTINES au casque.
En plus dans Teckniacht, tekcniketra, teknimachin ils en parlent.
Ah oui TECHNIKART. Article qui reprend surtout le dossier de presse
( essentiellement sur le thème "notre reality show à
nous les rockers" : Quelle va être la prochaine connerie
de Peter Doherty, co-leader ou ex membre
selon les semestres ? Va-il pisser à la volée sur
un ministre de Tony Blair, remplacer DAVID B. à M.U, cambrioler
encore l’appartement de Carl Barat, l’autre co-leader
des Libs ? – le monde retient son souffle). Bref les Libs
ont l’air d’animer un peu, quand ils arrivent à
tenir debout, la scène ( ?) rock anglaise.
Musique : Là j’ai un problème. On va le faire
sous deux angles, le premier essayant d’être objectif,
le second assumant de ne pas l’être.
Donc objectivement (Sons, arrangements, originalité, capacité
à s’intégrer aux soirées bobos ) : c’est
pas nul, mais presque. C’est un groupe de "balloche"
anglais qui joue faux la plupart du temps, avec en plus une production
pourrie. De toute façon ils essaient de pomper les Smiths,
période "The queen is dead"
pour les chansons à peu près écoutables (de
3 à 5) sans avoir le talent ni du Mozz ni du Marr,
quand c’est pas KILLING JOKE avant
que JAZZ COLEMAN ait vu la vierge ("Campaign
of hate") ( Donc avant "Love
like Blood").
Bref, les Libertines ne sont, au mieux, qu’un groupe qui,
se prenant pour Clash, n’arrive
que très loin derrière Sham 69
et The only ones (J’adore faire
chier avec mes références que personne ne peut vérifier)
: Pathétiquement prolo, qui pue l’Angleterre Eternelle
à plein nez (Fish and chips, murs de briques sur chaussée
mouillée, bière de mauvaise qualité et odeur
de pisse).
Donc 2eme intérêt incontestable
des Libertines : C’est le "benchmark", le
mètre étalon musical à l’aune duquel
on peut jauger nos groupes-phares actuels (citez qui vous voulez…
), à l’avantage des dits groupes phares of course.
Sous l’autre angle :
C’est un groupe de "balloche" anglais qui joue
faux la plupart du temps, avec en plus une production pourrie. De
toute façon ils essaient de pomper les Smiths, période
"The queen is dead" pour les chansons à peu prés
écoutables (de 3 à 5) sans avoir le talent ni du Mozz
ni du Marr, quand c’est pas KILLING JOKE avant que JAZZ COLEMAN
ait vu la vierge ("Campaign of hate") (Donc avant "Love
like Blood").
Et c’est génial.
Les Libs me vendent mon fantasme du rock. La chanson "Campaign
of hate", à elle seule, vaut plus que bien des chansons
que j’ai pu écouter sur les 2 ou 3 dernières
années. Faut dire que j’en ai marre des albums dans
lesquels il ne se passe rien, auxquels on fait l’effort de
s’intéresser parce qu’ils sont, d’une certaine
manière, estimables, mais qui creusent, insidieusement, notre
tombe à force de complaisance avec les goûts et diktats
de l’époque.
Soyons plus clair : Je n’aime pas cette époque et
les Libs, et c’est, je crois, affiché comme tel, valent
plus pour ce qu’ils représentent que pour ce qu’ils
jouent, qui n’a rien de très original. Rien d’original,
mais fort, et fier, avec deux doigts bien sales pointés vers
vous. Et en ce qui me concerne, j’échange deux barils
de François Ferdignangnan contre ½ livre des Libs.
Parce que le seul talent des Libs, c’est d’exister,
et de nous rappeler qu’on se fait quand même royalement
chier ces temps-ci, et pas seulement du point de vue musical.
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