Deuxième jour du festival. L'ambiance se veut plus reposée,
plus familiale. Exit les très nombreux jeunes amateurs de
rock, de bières et de merguez.
Tout le village est de sortie et c'est dans une atmosphère
plutôt calme que Stéphane Cadé
commence son concert.
Une guitare, une contrebasse et une batterie alliées à
des textes assez amusants et sans prétention : Stéphane
Cadé raconte des histoires à son auditoire qui grossit
peu à peu.
C'est parfois gai, c'est parfois triste et c'est toujours plutôt
pas mal.
Les poussettes s'accumulent pour attendre Bruno
Coupé. Conteur pour enfants, il semble un peu perdu
sur cette grande scène loin de son public. Bruno Coupé
alterne gags visuels, sonores et chansons loufoques pour le plus
grand plaisir des petits.

La musique est un peu forte pour le premier rang mais le public
demeure réceptif au mélange d'influences, de la biguine
au rock en passant même par un morceau hip hop.
Avec
Trevidy, on abandonne les rêves
d'enfants pour la réalité : la société
de consommation, les petits chefs, la politique ou les problèmes
de voisinage.
Trévidy parle des problèmes de la société
mais laisse parfois la place à quelques plaisirs de la vie.
A mi-chemin entre Renaud pour les textes et Miossec pour sa mine
bretonne et ses sourires pincés, Olivier Trévidy plaisante
avec ses musiciens et s'octroie même en force, et devant le
plaisir des bénévoles, trois rappels imprévus.
Trévidy sait jouer aux emmerdeurs et je pense qu'il en est
plutôt fier !
Le
groupe Tour de Chants rattrape le retard
pris par Trévidy en s'installant rapidement sur la scène.
Ils sont trois. Trois têtes connues que l'on voit tourner
depuis deux jours dans l'enceinte du festival ou sur la scène.
Membres de la Rue Ketanou ou guests
de Mon côté Punk, on ne
s'y retrouve plus.
La seule chose à savoir est toutefois qu'ils font partie
du même collectif et qu'ils font une musique plus intimiste
que les deux autres groupes. C'est calme, le guitariste donne des
accents tziganes sur l'air triste de l'accordéon. Un court
concert, très intéressant mais pas forcément
très original par rapport au reste.

Malheureusement le temps se gâte un peu, il fait froid et
les musiciens mettent du temps à se placer. Szuszanna
Varkonyi arrive avec son accordéon et commence une
chanson pour régler la balance.
C'est un rayon de soleil sur la scène où elle distille
des mélodies en français, en hongrois, et même
en yiddish.
Dommage qu'elle ait été programmée aussi
tard. J'entendrai le fin du concert sur le chemin du retour.
Le retour d'un très joli petit festival qui a offert à
plusieurs milliers de personnes de toutes les générations
un savoureux mélange de musiques.
Vivement la troisième édition !
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