Un concert "à s'barak" !
Oui, les lillois de Skip The Use ont vraiment joué à domicile ce jeudi soir.
Familles, amis, adeptes de la première heure avec la réformation éphémère de Carving, nouveaux fans de tous âges, percing, crête de 20 cm sur la tête, Agnès B. en tailleur… chacun entrant au Splendid avec ses attentes respectives, vivant son concert en pogoteur bondissant ou sage au balcon place assise mais debout dès la première seconde.
Différents en entrant, semblables à la sortie, ils en ont pris plein les mirettes, trempés de sueur (la crête basse replaquée, l'Agnès B. à laver à froid) par l'énergie que leur groupe a dégagée sur scène et qu'ils ont pris pleine face et décuplé de la crash barrière au mur de fond, Splendid bondé !
La force de Skip The Use pendant cette soirée et fort probablement toutes celles de leur tournée est bien de dégager une folle énergie, une présence scénique indéniable illustrée par un Mat Bastard tourbillonnant, explosif, félin.
Cette expérience et facilité scénique héritées des années "Carving" qu'ils se devaient de ressusciter cette soirée spéciale, leur soirée à la maison !
Sur un noir trop vite arrivé, Skip The Use s'éclipse laissant le fond de scène "Skip The Use" faiblement éclairé et de voir comme un drapeau pirate hissé se faire éclipser par "Carving", avec leur retour ponctué d'un "Ben là, on n'en plus rien à (bip)", faisant ressurgir leur ska-punk d'alors.
Un flashback qui saura montrer aux nouveaux fans l'origine de ce qui les a attirés vers Skip The Use et les électrise en les voyant sur scène, la force d'une complicité de potes, qui ont écumé les MJC en leur temps en faisant leurs "gammes", intacte face à leur nouvelle célébrité.
De bout en bout, de "People in the Shadow" en finissant par un "Bastard Song" de folie, concert traversé du si connu "Ghost" et de l'interprétation (en hommage à J.P.) si subtile et forte à la fois de "Darkness Paradise" (dieu que j'aime les guitares rugissantes sur ce titre de l'album !), Skip The Use a, comme des enfants gâtés de retour au bercail, foutu le bazar et, rincés que l'on est en sortant du Splendid, on aime ça ! |