Gros-gros son pour
Fur, le premier cd des Archie
Bronson Outfit. Produit par Hotel
(guitariste des Kills), ça décoiffe
dès le premier morceau, "Butterflies",
et sa batterie énorme.
Anglais sonnants comme des Américains, Archie Bronson Outfit
n’a pas de problèmes de conscience : ils exploitent
à fond le classic-rock, celui qui plaisait à vos parents.
Et ça marche.
En plus, derrière tout ce boucan à l’ancienne,
on perçoit des relents encore plus vieux de psychédélique
(dans "Pompeii" par exemple)
qui sont tout sauf désagréables. Trio puissant et
efficace, ABO ne fait pas dans la dentelle, et, si leurs ballades
puent un peu des pieds, dans l’ensemble, ça déménage
comme on aime.
Bref, on avait hâte de les voir en concert...
Et, comme prévu, ce fut énorme.
Sam Windett martèle des riffs surpuissants et efficaces
sur une vieille Gibson SG qu’il fait sonner comme celle de
Pete Townshend dans
The Who Live at Leeds (pour vous donner une idée...)
ou sur une Fender Jazz Master accordée en open-tuning pour
les morceaux plus psychés.
Mark Cleveland joue sur une batterie
minimaliste (grosse caisse, caisse claire, tom basse) et frappe
comme un possédé ; Dorian Hobday
a une classe folle et une vieille Ephiphone ; son travail à
la basse pousse le groupe au-delà de ses limites.
Main d’Œuvres est à peine rempli, ils n’ont
pas eu le temps de faire une balance mais le groupe est extrêmement
en place ; ils réinventent sans complexe un rock à
l’ancienne, un rock puissant et énergique mais pas
lourd, un rock d’avant l’invention du hard ou du métal.
Un bon cd et, surtout, un groupe à ne pas rater sur scène
lors de leur prochain passage.
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