Un long couloir froid, éclairé de lumières bleutées, des corps désincarnés, fumigènes, salle industrielle, underground et la musique d’EDH…
Après être passée par l’Allemagne et New-York, Emmanuelle de Hericourt (alias EDH) s’installe en 2003 à Paris et sort un premier album Morgen sur le label Japonais IntikRec. En 2006, elle sort un album en collaboration avec le français Hypo : The Correct Use Of Pets. Trois ans plus tard, elle intègre le label Lentonia Records et sort Prédature articulé autour d’une basse expirant un groove glacial est sophistiqué.
Le beat dans ce Yaviz est toujours aussi mécanique, énergie cinétique développée maintenant par des synthés faisant la charnière autour d’une musique oscillant entre electro et Synth pop. Machine froide et sensuelle faisant penser à une version modernisée, actuelle, des premiers Depeche Mode, Human League ou Kraftwerk version dancefloor. Si les machines soufflent le froid, c’est bien le chaud que soufflent les mélodies, vents contraires faisant naître aussi bien la danse que le malaise, l’apaisement qu’une frénésie presque clinique. Un équilibre sonore étrange, minimaliste et envoûtant, déroutant parfois, ajoutant une pierre à l’édifice décidément irréprochable de cette artiste.
A noter la présence avec la version vinyle d’un album cd de remixes de Subtile, Unison, Stereovoid, Elmapi, Nicola Jorio, Ricky Hollywood, Hypo et des remixes d’EDH de The Konki Duet, Hypo, La Chatte, Mansfield TYA, Video Love. |