Septembre 2011 - avril 2012 : 7 mois. Le temps de faire un presque bébé, deux trimestres, un semestre et des poussières… C’est l’éternité qu’il nous a fallu attendre pour que Monsieur Lionel Davoust nous livre son suivant, son deuxième, son volume 2 : La nuit.
Ingénieur en halieutique de formation (science de l’exploitation des ressources vivantes aquatiques = poissons, coquillages et crustacés), Lionel Davoust se consacre à la littérature depuis dix ans et, comme j’aime à le répéter, bien lui en a pris !
Bluffée par l’intrigue, la narration, les mystères et les révélations du premier volume de son ambitieuse trilogie : Léviathan, La chute, j’attendais avec impatience Léviathan, la nuit, avec cette accroche : "nul ennemi n’est plus redoutable que nos propres secrets" ! Et voilà, j’en ai déjà trop dit ! Saperlipopette ! Comment parler d’un thriller sans révéler ce qui ne doit pas être dit, sans spoiler la fin ?
Le dilemme… Si je ne dis rien, pas sûr que vous ayez envie de lire le livre. Si j’en dis trop, vous m’en voudrez de ne pas avoir su garder la surprise. Si je vous dis où commence le livre, vous aurez la fin du premier volume (et quelle fin !). Si je vous parle d’un personnage au hasard, il faudra que je sacrifie le mystère du précédent. Restons vague…
D’abord, c’était La chute, maintenant c’est La nuit… Quoi ? J’ai rien révélé ! C’est le titre !
Notre personnage est toujours Michael Peterson, à qui il arrive tout un tas de trucs (ainsi qu’à sa femme, son fils et ses collègues !). Il est manipulé mais pas tant que ça, il est protégé mais pas du pire, il est menacé mais pas totalement, il est en danger mais il y a toujours un moyen de s’échapper… sauf que ce n’est pas aussi simple que ça !
Et pour compliquer la chose (voire la rendre carrément évidente, je ne sais pas encore), un nouveau personnage fait son apparition : un espèce de savant fou bossant au FBI, et portant le doux nom d’Andrew Leon. Pas la peine de demander, je n’en dirai pas plus, ah si, peut-être qu’il est le génial inventeur d’un système de mesure des manifestations de l’énergie mentale, avec des courbes qui montent et qui descendent quand l’ordre qui régit l’univers se met à vibrer, le réseau Graal. Oui, ça a son importance… Oui, de ça dépend la suite… Oui, j’en ai trop dit…
Lionel Davoust a l’art de la plume entraînante, est le joueur de flûte de Léviathan, entraîne tous ses lecteurs (enfin sur moi, ça marche !) dans le précipice du suspense. J’ai retrouvé mon Loup (oui, il mérite une majuscule !), celui qui veut bien qu’on le suive, mais jamais qu’on le double. Il reste quelques pas devant, si jamais je m’avise de presser la foulée, de sauter quelques paragraphes pour en savoir plus, plus vite, il allonge le pas. Si je le perds de vue au détour d’un chemin, lors d’un début de chapitre déroutant, il m’attend patiemment à la page suivante, l’air indulgent, pour reprendre son histoire d’un pas tranquille, jetant simplement de temps à autre un œil derrière son épaule, reformulant une ou deux choses, histoire que je ne sois pas larguée.
Oui, je me répète certainement, ce livre est dans ma liste des "ch" qui font des bulles dans mon cœur (chef-d’œuvre, chéri, chaton, chocolat, champagne…). Vivement le troisième ! Le dernier ? Non ! Il ne faut pas que cette histoire s’arrête ! Je serai plus patiente alors. Mais vivement le troisième, que vous les lisiez tous d’une traite, qu’on puisse en parler sérieusement une bonne fois pour toute ! Allez Lionel ! Au boulot mon gars ! |