Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Mono
For My Parents  (Temporary Residence Limited)  septembre 2012

Je m'imagine, enfant dans vingt ans, retrouvant dans un grenier familial la pile de disques de l'oncle David, comme j'avais découvert, enfant il y a vingt ans, celle de la tante Ursule. Au milieu, l'énigme jumelle de deux beaux vinyles blancs : For my parents.

Il faudrait retrouver un appareil capable de faire entendre la musique. Le problème serait le même avec la version CD, d'ailleurs. Le vingt et unième bien entamé aurait certainement largement consommé la dématérialisation musicale. Mais l'objet, impérieux, commanderait la persévérance.

La musique, elle, serait intemporelle. Je ne saurais rien de ce Wordless Music Orchestra qui accompagnait déjà Mono pour le live Holy Ground en 2010 et même, anonymement auparavant, dès l'album Hymn to the Immortal Wind (2009). Je ne saurais rien non plus de la demi-douzaine d'albums qui l'avaient précédés – ou de ceux, peut-être nombreux, qui l'auront suivi.

Les yeux fermés, je vivrais, certainement, l'un de ces moments de révélation musicale, inattendu emballement esthétique. Un univers s'ouvrirait, venu du passé. Dialogue aux airs d'éternité avec des musiciens probablement disparus, avec ceux qui les avaient aimés, comme des siècles auparavant.

For my parents. Le goût d'un avant, d'une époque exaltante maintenant couverte de poussière. La solitude silencieuse des malles fermées depuis de longues années, redécouvertes clandestinement, un après-midi d'ennui. Un cher disparu, peut-être. Et la naïveté des premières premières fois. Une culture musicale qui se forge, un amour naissant.

Il y a dans le nouvel album de Mono quelque chose de l'anticipation de cette nostalgie. Un univers fait de beauté, de nostalgie, d'amples apesanteurs, mélodies étirées – derrières lesquelles, certainement, on peut encore deviner quelque chose de la fureur des premiers âges du groupe, même si...

Ceux qui ne jurent que par les premiers albums du quartet japonais et qui trouvaient ses précédents développements trop pompeux feront aussi bien de passer leur chemin. Les explosions ici sont, encore une fois, aussi symphoniques qu'électriques, la musique taillée pour le velours d'un auditorium autant que le béton des salles de concert voûtées. L'ensemble a gardé son petit air de bande originale de film épique / de jeux vidéo d'aventures héroïques. Mais rien ne nous est si cher que ce que nous avons perdu, dans les replis du temps s'il se peut. Et Mono aussi, en grandissant, tourne petit à petit les pages de son passé, forgeant l'histoire de nos délicieux regrets...

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Walking Clouds and Deep Red Sky Flag Fluttered and the Sun Shined de Mono
La chronique de l'album Holy Ground : New York City Live with the Wordless music orchestra (CD + DVD)   de Mono
La chronique de l'album Pilgrimage of the soul de Mono
Mono en concert au Festival de Dour 2006 (dimanche)
Mono en concert au Korigan (3 décembre 2006)
Mono en concert à Glaz'Art (27 mars 2009)
Mono en concert au Festival Furia Sound 2009
Mono en concert à Hellfest Open Air Festival #15 (édition 2022)

En savoir plus :
Le site officiel de Mono
Le Bandcamp de Mono
Le Myspace de Mono
Le Facebook de Mono


Cédric Chort         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 15 septembre 2024 : Après la culture physique, retour de la culture tout court

Plus de jeux olympiques, plus de vacances, c'est belle et bien la rentrée sur Froggy et voici sans plus attendre le sommaire ! Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.

Du côté de la musique :

"Luck and strange" de David Gilmour
"Trénet en passant" de Guillaume de Chassy
"Happenings" de Kasabian
"Talkie talkie" de Los Bitchos
"Born horses" de Mercury Rev
"Moon Mirror" de Nada Surf
"And the lord don't think I can handle it" de The Silver Lines
Nouvelle saison du Morceau Caché ! premier épisode "Passerelles 1"
et toujours :
Retour sur le festival de la Route du Rock #32 avec Kae Tempest, Slowdive, Blonde redhead et beaucoup d'autres
"Endless loop" de MATW
"For those who have rocked we salute you" de Noise Gernerator
Rencontre avec le groupe Noise Generator
"Chaos" de Olivier Triboulois
"Hestia" de Pacôme Genty
"L'heure bleue" de Quatuor Zahir
"We want stars" de Sylvain Rifflet

Au théâtre :

"Arcadie" au Théâtre de Belleville
"Guten tag, madame Merkel" au Théâtre La Pépinière
"Le radeau de la méduse" à la Comédie Bastille
"Orgueil, poursuite et décapitation" au Théâtre de Belleville
"Petites histoires de la médecine" à la Manufacture des Abbesses
"Une faune au crépuscule" au Studio Hébertot

"L'extraordinaire destinée de Sarah Bernhardt" au Théâtre du Palais Royal
"Le fléau, mesure pour mesure" de Domaine National du Palais-Royal
et pour prolonger l'été en attendant que ces pièces arrivent dans vos théâtres :
Le récapitulatif des tous les spectacles d'Avignon chroniqués chez Froggy

Focus rentrée littéraire :

"Only lovers left alive" de Dave Wallis

"Amours manquées" de Susie Boyt
"Blackouts" de Justin Torres
"Emanciper ou contrôler" de Pascal Clerc
"Le débarquement de Provence" de Claire Miot
"Les présences imparfaites" de Youness Bousenna
"Seul restait la forêt" de Daniel Mason
et toujours :
"Après ça" de Eliot Ruffet
"Archipels" de Hélène Gaudy
"Dogrun" de Arthur Nersesian
"Le syndrome de l'Orangerie" de Grégoire Bouillier
"Les âmes féroces" de Marie Vingtras
"Les deux visages du monde" de David Joy
"S'aimer dans la grande ville" de Sang Young Park
Nos polars de l'été :
"7m2" de Jussi Adler Olsen
"La meute" de Olivier Bal
"Les effacées" de Bernard Minier
"Norferville" de Franck Thilliez

Il est toujours temps d'aller au cinéma ou regarder un bon film :

"Gondola" de Veit Helmer
"Aventurera" de Alberto Gout
"Karmapolice" de Julien Paolini
un DVD avec "Berlin boys" de David Wnendt
"Saravah" de Pierre Barouh
"La récréation de juillet" de Pablo Cotten et Joseph Rozé
"El profesor" de Marie Alché & Benjamin Naishtat
"Six pieds sur terre" de Hakim Bensalah
"Nouveau monde" de Vincent Capello
et toujours :
"La Gardav" de Thomas et Dimitri Lemoine
"Heroico" de Davis Zonana
"Roqya" de Saïd Belktibia
"L'esprit Coubertin" de Jérémie Sein

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=