J'aurais aimé m'emballer pour Jesca Hoop. Dire que ce nouvel album est original, qu'il ne ressemble à rien d'autre et que finalement, les mots manquent pour décrire à quel point il est agréable que sa voix nous carresse les tympans.
Pourtant, s'il est vrai que ce disque est délicieusement carressant et très réussi, on repassera pour l'originalité. Ce qui n'est pas bien grave, compte tenu de la qualité des compositions. Et puis s'il ne fallait écouter que de la musique avec un tant soit peu d'originalité, on se retrouverait avec pas mal de place dans notre discothèque.
Passons donc tout d'abord en revue les références que l'on ne manquera pas de trouver au fil des écoutes.
Commençons par Anna Aaron qui nous avait étonnés l'an dernier avec son album Dogs in Spirit. "Peacemaker" est tout à fait dans le ton. Une voix un peu gouailleuse, parfaitement maîtrisée et une mélodie accrocheuse qui nous amène à une autre référence, celle qui a su mettre Aaron et Hoop sur la même voie, il s'agit bien évidemment de Kate Bush dont on retrouvera une forte empreinte sur "When I'm asleep".
Rajoutons à cela un rien de Suzanne Vega, Bat For Lashes ou même les Throwing Muses lorsque la demoiselle s'énerve un peu comme sur "Ode to Bansky", une touche de Lisa Germano ("D.N.R.") voire de Claire Diterzi et on aura un bel aperçu de ce quoi est capable Jesca Hoop.
Cela étant, l'album est très chouette et les mélodies coulent comme de l'eau sur de la pierre. Petite chutte d'eau musicale, douce et appaisante dont on peut difficilement se lasser à defaut de ne pouvoir s'en passer. |