Une interview exceptionnelle
: ni Jeff ni votre serviteur ne prononcent une seule fois le mot
“Anti-Folk” !
Résumé des épisodes précédents
: Jeffrey Lewis joue à peu près
en Europe tous les six mois depuis juin 2003 ; on attend toujours
la suite du magnifique " It’s The One Who’ve Cracked
That The Light Shines Through". Après un passage gratuit
la semaine dernière au Pop’ Inn et une tournée
en France et en Allemagne, Jeff revient pour la première
partie des Little Rabbits à Mains
d’œuvres.
Croyez-le ou non : il n’avait en effet pas trouvé
de salle pour le faire jouer en tête d’affiche à
Paris...
Reprenons là où s’était arrêtté
notre dernière interview. C’était au Nouveau
Casino en février 2004. J’avais eu l’impression
que tu avais besoin d’un break. Tu te demandais même
si tu allais continuer la musique. Tu penses avoir résolu
ce problème ?
Jeffrey Lewis : D’une certaine façon,
j’ai fait un break. Je n’ai pas fait grand chose cet
été. Notre batteur travaillait dans un institut de
yoga en banlieue donc on ne l’a pas beaucoup vu. On a fait
à peine deux concerts à New York cet été.
Je n’ai pas travaillé à l’album. Donc,
oui, j’ai fait un break.
C’est à ce moment que tu as travaillé
sur ton magazine, Guff ?
Jeffrey Lewis : Oui, j’ai enfin terminé
le numéro un de mon magazine de BD. Ca m’a bien plu.
Ce break t’a aidé à
y voir plus clair ?
Jeffrey Lewis : L’avenir est
toujours un peu incertain pour moi. Je crois qu’on a encore
de quoi faire un album. J’ai en moi de quoi faire un album.
Un seul ? Et après tu arrêtes ?
Jeffrey Lewis : Je ne sais pas. J’ai des
chansons pour faire un album, je vais le faire et je verrai après.
Je verrai si d’autres chansons me viennent.
Parlons de ce nouveau CD. Il prend du temps à
se faire comparé aux précédents.
Jeffrey Lewis : Oui, en fait je n’ai pas
fait grand chose. On a enregistré en février chez
des amis en Angleterre mais rien n’était terminé.
Mon ami devait m’envoyer les bandes pour que je les termine
à New York mais il n’a rien envoyé parce qu’il
est encore plus feignant que nous. Alors en revenant en Angleterre
ce mois-ci, sept mois plus tard, on a réécouté.
Ca me plait mais je me dis que si je dois attendre sept mois chaque
fois que je veux les écouter, j’aurais plus vite fait
d’enregistrer chez moi quand je serai rentré à
New York.
Et tout recommencer ?
Jeffrey Lewis : Je garderai surement des trucs
et j’enregistrerai à New York certains des titres qu’on
n’avait pas encore fait.
La musique a beaucoup changé depuis “The
Last Time I did Acid” ou même le deuxième cd.
Jeffrey Lewis : Oui, en fait, c’est devenu
l’inverse. Au début, quand je faisais des concerts,
c’était du folk très calme, pas très
calé, et en solo, avec de temps en temps un morceau rock
qui venait par surprise. Maintenant, c’est tout le contraire
: c’est un groupe. Le changement de tempo aujourd’hui
c’est quand je fais des titres solo au milieu du show.
Ce qu’on a entendu au Pop’Inn la
semaine dernière était déjà très
différent du concert de février. Tu as changé
les arrangements, le choix des morceaux et l’ordre.
Jeffrey Lewis : On essaye toujours de faire quelque
chose de vivant, on essaye de nouvelles choses, de nouvelles directions.
Parfois on en fait trop, parfois pas assez. Au Pop’ Inn, on
a fait un show assez spécial. Ca restait vivant et ca évoluait.
On a fait comme ca quelques bons concerts dans cette tournée.
Une des differences entre le premier cd et maintenant
c’est que Jack [bassiste du Jeff Lewis Band et frère
de Jeff] écrit maintenant des chansons. J’ai vu plusieurs
concerts où tu cassais des cordes et, pendant que tu réparais,
Jack faisait patienter en jouant ses chansons. Ca changeait beaucoup
les concerts.
Jeffrey Lewis : Oui. Une autre différence
c’est que je montre de plus en plus mes dessins sur scène.
Ce que j’appelle mes documentaires, mes histoires. Je ne me
souviens pas si j’en ai fait au Pop’ Inn...
Oui, l’histoire de K Reconds et celle de
The Fall.
Jeffrey Lewis : Oui, l’histoire de K Records,
celle de Rough Trade, de The Fall, ca faisait beaucoup d’histoires
sur la musique. Maintenant, je travaille sur une Histoire du Communisme.
!?
Jeffrey Lewis : On a aussi un nouveau documentaire
sur l’Histoire du Punk et du Folk à New York.
C’est sur le cd qui est donné avec
ton magazine Guff n°1.
Jeffrey Lewis : Je me disais que c’était
une bonne histoire qui n’avait pas vraiment été
raconté jusqu’à présent. Mais après
ca, je me suis dit que je faisais trop d’histoires sur la
musique ; je voulais faire des documentaires sur des sujets plus
importants, d’où ce documentaire sur le Comunisme :
ca me passionne. J’en suis seulement au début [début
qu’il nous montrera pendant le show de Mains d’Œuvres].
J’ai fait beaucoup de recherche. Je crois que ca pourrait
devenir vraiment génial. Je n’ai jamais fait un truc
pareil. Je ne crois pas que ca ait déjà été
fait.
Tu connais des communistes à New York
?
Jeffrey Lewis : Ma famille a toujours été...
mes grands-parents, qui sont morts... la mère de mon père
était au parti communiste. Ma famile a toujours été
une famille d’activistes de gauche ; ils n’étaient
pas spécialement communistes mais radicaux, extrémistes.
J’ai grandi en écoutant mes parents, mes grands-parents,
mes oncles qui discutaient de tous ces sujets que je comprenais
à moitié. Les écrits, les concepts étaient
là, débattus, discutés.
C’est vraiment interéssant car je
crois que les Européens ont du mal à imaginer des
communistes américains.
Jeffrey Lewis : C’est très différent.
L’attitude est très différente ici ; c’est
plus ouvert.
Les communistes ont disparu en France il y a
une dizaine d’années.
Jeffrey Lewis : Ils ont disparu en Amérique
aussi. Il y a encore un parti communiste mais avec si peu de membres...
ca n’est une menace pour personne. Mais toute l’histoire...
Les gens en parlent baucoup mais ne savent pas vraiment de quoi
on parle quand on parle de communisme : qu’est-ce que ca veut
dire, d’où est-ce que ca vient ; quand on dit que le
communisme a échoué à cause de l’effondrement
de l’URSS... les détails, ce qui s’est réellement
passé... C’est une histoire fascinante et encore très
récente, c’est une idée nouvelle : le Manifeste
du Parti Comuniste a été écrit il y a 150 ans.
Tous ces pays qui ont tenté le communisme sous des formes
différents avec plus ou moins de réussite, d’échecs,
c’est très intéressant.
Tu vas parler de l’ère McCarthy
?
Jeffrey Lewis : Peut-être, il y a tant de
choses à dire. Au départ, je pensais que ca ne serait
pas plus long que les histoires telles que Champion Jim, mais plus
je faisais de recherche, plus je trouvais de choses passionantes.
Je me dis qu’il faudrait presque faire un livre pour la Russie,
un autre pour le Viet-Nam, etc. C’est peut-être trop
ambitieux. Je n’en ai fait que la première partie.
Entre ca, l’Histoire du Punk, et le DVD
de la Hallso Box, je me dis que, pour toi, l’Histoire, ce
qui s’est passé auparavant, est très important.
Au contraire de la philosophie Punk, qui serait « No Future
et No Past », tu es presque « respectueux » de
ce qui est arrivé dans le passé et des anciens.
Jeffrey Lewis : Oui, c’est une sorte de fascination
pour moi. Je crois aussi qu’au départ mes chansons
étaient très directes, je parlais de n’importe
quoi, de moi même et de ce que je pensais... dans mes premières
chansons, je racontais de façon très directe mes expériences
de la drogue, de l’amour, je disais ce que je pensais de Dieu,
ce que je pensais du voyage. Je crois que j’ai maintenant
dit tout ce que j’avais à dire de mon point de vue.
C’était également le cas de
tes BD qui sont souvent autobiographiques.
Jeffrey Lewis : Oui, et maintenant, je me dis que
j’ai envie de faire des chansons, des histoires...
Qui parlent d’autre chose que de toi-même
?
Jeffrey Lewis : Oui.
Cela a-t-il un rapport avec le fait que tu vives
à New York et que tu rencontres des gens comme les Fugs ou
David Peel, des gens qui sont encore là (et toujours aussi
délirants) ?
Jeffrey Lewis : Oui et c’est presque une
fierté. Mon frère et moi, même si nous n’avons
rien fait de spécial pour ca – il se trouve que nous
sommes nés à New York – mais nous en sommes
assez fiers. Quand je parle de l’histoire de la musique à
New York, c’est un peu comme si nous célébrions
notre propre héritage. C’est bel et bien une fierté
pour notre ville.
Dans l’Histoire du Punk, j’ai trouvé
que ca manquait un peu de Dylan et de Woody Guthrie. Tu ne trouves
pas qu’en un sens ils étaient eux aussi un peu punks
?
Jeffrey Lewis : Oui, je mentionne Dylan dans le
couplet sur l’intérêt du folk à Greenwich
Village. C’est vrai que c’est un peu léger de
ne consacrer qu’une ligne à Dylan mais, après
tout, tout le monde le connait. Je ne parle pas non plus des Sex
Pistols. Et puis je ne parle que de New York. Mais même les
Ramones n’ont droit qu’à une petite mention à
la fin. Je crois vraiment qu’il y a une espèce d’histoire
secrète, une ligne de force qui va du folk au punk...
Un des groupes que je ne connaissais pas, c’est
The Godz.
Jeffrey Lewis : The Godz sont célèbres
pour avoir fait des albums de bruit ; pire que du bruit : on dirait
des gens dans une pièce qui tapent sur des choses, qui parlent...
Au début des années 60 ?
Jeffrey Lewis : 66, 67. Mais il y a aussi des chansons
sur leurs albums ; c’étaient de très bons songwriters.
Ce qu’on oublie d’habitude. Moi même, je n’en
parle pas dans mon Histoire, je dis simplement qu’ils savaient
à peine jouer.
C’était de la musique psychédélique
? Est-ce qu’il y avait vraiment de la musique psychédélique
à New York ?
Jeffrey Lewis : La musique à New York était
bizarre dans les années 60. Il n’y avait pas vraiment
de groupe psychédélique qui marchait bien. Il y avait
de la musique psychédélique mais elle était
un peu à part, très déconnectée du reste.
On peut dire que le Velvet Underground faisait de la musique psychédélique
mais complètement différente du reste.
J’ai lu que lorsque le Velvet Underground
est allé sur la Côte Ouest, on leur reprochait de s’habiller
en noir, de ne pas être cool...
Jeffrey Lewis : Pourtant certaines de leurs musiques
sont complètement psychédéliques : The Murder
Mistery est un des titres les plus psychédéliques
qui soient, Lady Godiva’s Operation... Les autres groupes
de New York aussi : Lothar and the Hand People, un groupe psychédélique
bizarre qui date de 1968, était totallement différent
des groupes de la Côte Ouest... Silver Apples, un autre groupe
neworkais de la fin des années 60, très psychédélique
mais bizarre et qui n’a rien à voir avec l’acid
rock et les guitares de Quicksilver Messenger Service et de la Côte
Ouest. Chaque groupe inventait son propre style et ne communiquait
pas vraiment avec les autres groupes.
Dans le DVD, tu montres ta collection de LP psychédéliques.
C’est une grande influence sur ta musqiue ?
Jeffrey Lewis : Absolument, cette musique est très
proche de mon cœur pour des tas de raisons. Surtout le folk
psychédélique : Pearls Before Swine et les premiers
Donovan qui m’ont beaucoup influencé quand j’ai
commencé la guitare.
Au Pop’in, vous avez commencé par
une longue impro avec feedback et toi qui tapait ta guitare sur
le plafond. C’était assez psyché.
Jeffrey Lewis : C’était cool comme
ambiance, on n’avait pas de contrainte de temps. Bonne atmosphère,
bon feeling ce soir-là… Les petites salles nous réussissent
bien.
Tu penses que Le Nouveau Casino avec Kevin Coyne
était trop grand pour vous ?
Jeffrey Lewis : On a du mal à faire de bons
shows dans des grandes salles. On en a fait quelques uns pendant
cette tournée et même quand on joue bien, c’est
rare qu’on fasse un bon show dans les grandes salles. Je ne
sais pas pourquoi. Peut-être que ca nous stresse. C’est
plus difficile de communiquer avec le public.
Une chose intéressante dans vos concerts
c’est que tout apparait à première vue comme
très cool ; c’est punk et folk... Mais c’est
pourtant un groupe très en place. Par exemple les voix entre
toi et Jack quand vous chantez de longs couplets ensemble et c’est
parfaitement calé. Un mélange de cahos et de contrôle.
Jeffrey Lewis : Je prend ça comme un compliment.
Je recherche toujours cette combinaison. J’aime la musique
qui est à la fois cahotique et qui repose sur des vraies
fondations. Je ne suis pas sur qu’on n’y arrive toujours
mais je crois qu’entre mon frère et moi il se passe
des choses que je peux pas répêter avec d’autres
musiciens, même s’ils sont peut-être meillleurs
bassistes ou chanteurs que lui. On se comprend, ca fonctionne.
Y-aura-t-il des chansons de Jack sur le prochain
cd ?
Jeffrey Lewis : Si Jack arrive à ses fins,
oui... C’est une bataille entre nous deux. J’adore ce
qu’il fait mais souvent je pense que ses chansons doivent
être pour ses projets à lui et pour mes projets, je
prendrai quelques petites choses par-ci par-là dans ses chansons.
Je ne suis pas sur que ses chansons telles qu’il les voit
seraient bien dans l’album tel que je le vois ou dans les
concerts tels que je les voudrais.
Il me semble que vous avez tous les deux assez
de personnalité pour avoir chacun votre propre groupe et
vos propres disques. Je ne crois pas qu’il faille mélanger
vos chansons.
Jeffrey Lewis : C’est comme ca que je vois
les choses moi aussi. Pourtant parfois quand on mélange nos
chansons ca marche très bien. On n’est pas toujours
d’accord : il voulait que sur un titre on fasse d’une
certaine façon et moi d’une façon différente.
Donc on se chamaille pas mal à ce sujet. Heureusement qu’il
y a le batteur maintenant, il apporte une troisième voix.
On s’adresse à lui pour résoudre nos disputes.
Ca ne doit pas être facile pour lui...
Est-ce que Jack est gêné par le fait que tu ait fait
deux cds pour Rough Trade et pas lui ?
Jeffrey Lewis : Parfois.
C’est aussi un problème de grand
et de petit frère ?
Jeffrey Lewis : Oui, je suppose que tous les petits
frères se sentent un peu écrasés par leur grand
frère. C’est vrai aussi que je l’ai un peu entraîné
avec moi dans toute cette histoire. Les gens viennent voir le Jeffrey
Lewis Band mais Jack Lewis est très important dans ce groupe.
C’est un problème qui n’est pas résolu
entre nous et qui peut parfois devenir embêtant.
Mais tu ne crois pas que tu pourrais jouer avec
un autre bassiste/chanteur ?
Jeffrey Lewis : Je l’ai déjà
fait mais c’est très différent. Il manque des
tas de choses. Si je devais faire ca, je réécrirais
surement de nouvelles chansons.
Une dernière chose : j’ai écouté
le cd de Guitar Situations. C’est vraiment excellent. C’est
ton côté psyché ?
Jeffrey Lewis : J’adore Guitar Situations.
J’aimerais avoir plus de temps pour jouer avec eux. En fait,
ce n’est pas un vrai groupe. L’idée c’est
de trouver trois, quatre ou cinq personnes qui jouent d’instruments
différents, qui vont écrire des chansons ensemble
où chacun contribue de façon équitable, où
chacun chante, chacun amène ses idées, et on arrive
à des résultats très étranges.
Chaque concert de Guitar Situations a des musiciens
nouveaux et des chansons nouvelles, chaque concert doit avoir des
chansons complètement différentes. Il y a eu des tas
de shows où je n’ai pas joué. Aucun des membres
de Guitar Situations n’a joué dans tous les concerts
qui ont eu lieu. Parfois on se dit « OK, on devrait jouer
le 5 décembre. Qui est libre ? ». Peut-être Jack
et Abigail et Andy et Dave...
Le concert est improvisé ?
Jeffrey Lewis : Non, au contraire, ce n’est
pas du tout improvisé. Les chansons sont composées
et structurées avant le concert et seulement pour ce concert.
C’est la combinaison de ce que ces gens peuvent créer
en travaillant ensemble.
On dirait une performance d’Art Moderne.
Jeffrey Lewis : Un peu oui...
Ca paraît très intello, non ?
Jeffrey Lewis : Si on veut... C’est aussi
que c’est difficile de garder un groupe ensemble parce que
tout le monde fait des tas de choses différentes.Alors tu
te contentes de réunir quelques amis, d’écrire
quelques chansons et faire un show ensemble et c’est super.
Et puis on s’est dit que qui que soit dans le groupe, ca s’appellerait
toujours Guitar Situations, même si ce ne sont jamais les
mêmes chansons. Les chansons qui sont sur l’album –
un album fait très rapidement, en deux jours – ne sont
pas toutes très bien enregistrées, certaines étaient
bien mieux sur scène.
D’autres sont vraiment bien et je suis content
qu’elles étaient été préservées
puisque l’idée derrière de ce groupe est de
faire toujours de nouvelles choses avec des gens nouveaux ; certaines
des chansons n’ont jamais été jouées
deux fois, des chansons très compliquées sur lesquelles
on a beaucoup travaillé et qu’on a joué qu’une
fois... On garde les paroles mais personne ne se souvient de la
musique et des arrangements.
Laurie Anderson faisait ce genre de trucs : jouer
ces chansons pour une seule performance.
Jeffrey Lewis : Peut-être, c’est bien
possible. Je suis sur que ca a déjà été
fait. Il y a des tas de façons de faire de la musique. Une
des choses bien avec Guitar Situations c’est que personne
n’est très calé en musique. Je suis probablement
un de ceux qui en connaissent le plus. Ils ne peuvent jouer que
des trucs très simples et ils essayent de faire des morceaux
très compliqués, avec pleins d’interconnections
entre les instruments. Parfois, c’est comme... je ne sais
pas... comme des enfants qui essayent de faire un grand orchestre.
Il y a des écrivains parmi eux ?
Jeffrey Lewis : Nelly Bridge est une poétesse
et elle a joué dans le groupe. Elle a plein de bonnes idées
et des textes magnifiques. Elle est la femme de Dave Miko, un de
mes héros : il est très punk, il donne un bon esprit
au groupe, il refuse toute compromission dans ses idées artistiques,
il nous pousse toujours à avoir des idées intéressantes,
à ne pas nous contenter de peu.
Ils vont faire un nouveau cd ?
Jeffrey Lewis : J’espère. Il y a plein
de chansons de Guitar Situations. Pleins pour lesquelles je n’ai
rien à voir, enregistrées par d’autres personnes
et certaines sont fantastiques. Ca serait vraiment bien de faire
un nouveau cd.
Peut-être un cd live ?
Jeffrey Lewis : Oui si on y arrive. C’est
difficile parce tout ca est très irrégulier, personne
ne s’investit vraiment. C’est seulement pour un soir.
Mais je crois que c’est important d’enregistrer tout
ca sinon les chansons disparaissent. |