D'abord un constat incroyable. Matmatah, groupe brestois
s'il en est, n'est jamais monté sur la scène de l'Espace
Vauban, même si les membres du groupe connaissent bien l'endroit
et le fréquentent régulièrement, surtout du
côté du bar mais ça, c'est Stan qui le dit.
Alors ce soir, c'est visage de fête, la célébrissime
boule à facette va tourner et briller de mille feux rien
que pour les p'tits gars de Lambé. Ouaip ! Le Vauban s'est
mis sur son 31 pour les accueillir comme il se doit et alors que
la salle se remplit copieusement, on n'a plus à se demander
si ça va le faire ou pas. L'Espace Vauban est dans sa configuration
plein comme un demi, sans faux col. Un bordel indescriptible accompagne
l'arrivée du groupe, eh ouais Matmatah c'est du rock pur
jus, n'en déplaise aux critiques lobotomisés tentés
de les classer dans un bocal étiqueté "rock celtique".
Première
date, premier riff, Matmatah ouvre sur "Archie
Kramer", titre éponyme du nouvel opus, enchaîne
sur "Casi el silencio", le
son est ciselé, taillé, massif, il enveloppe tout
l'espace, les afficionados de l'endroit - ils se reconnaitront -
savent bien que ça va le faire.
Le set est puissant, alternant entre titres de La
ouache et du nouvel album, avec quelques reprises dont le
glorieux "God save the queen"
qui aura fait frissonné les kids qui avaient vingt piges
en '77 (j'en connais) et le cultissime "I
wanna be your dog", l'hymne de l'iguane et de toute
une génération...
Alors
évidemment, quand le batteur se retrouve à la guitare
sous le prétexte d'une leçon de gratte en direct live,
Stan craque l'allumette et aux premiers mots de "l'apologie"
fout le feu à la salle. Si tu cherches un peu de gaieté,
viens donc faire un tour à Lambé.
Le public en délire baigne dans son jus - on est au Vauban
hein ! - son et lumières mitonnés pile poil.
Ce soir Stan et ses potes ont fait vibrer le canot pour tous les
enfants du rock et ont gagné leur galons "concert d'anthologie".
Aucun doute et cette fois l'information n'est pas à prendre
au conditionnel.
Matmatah on vous aime.
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