Phantom Buffalo sort ces jours ci son quatrième album Tadaloora. Une chevauchée à dos de canasson dans le royaume des rêves psychédéliques où l’herbe est toujours verte et les coquelicots qui frémissent comme dans les tableaux de Monet. Une aventure de joyeux drilles qui jouent des noix de cocos et qui revisitent avec distance l’imaginaire médiéval. Châteaux, cornes de brume et dangers diffus. Sur la voix cristalline de Jonathan une croisière de loisir et de soleil. Le son résolument année 70 rappelle les Byrds et les Turtles avec quelques riffs tonalités contemporaines, réminiscence d’un futur ombrageux.
L’album est concept et la fantaisie réjouissante. A la croisée des chemins qui mènent au château fort, au pont-levis et à la belle dont on peigne sans relâche la longue chevelure de soie. Il est des clichés tenaces. Eden perdu des réconciliations et des chants bienveillants de la nature. Une musique qui sourit.
Le groupe de Portland Midland (Maine) se compose de Jonathan Balzano-Brookes (voix, guitare), Tim Burns (guitare, voix), Joe Domrad (batterie), Jacob Chamberlain (batterie), Sean Newton (basse), et Philip Willey (guitare, accordéon, claviers). L’osmose du groupe est sensible. La musique est arrivée à maturation, sertie de trouvailles qui apportent relief et souffle épique.
Cet album qui se déguste sans modération, après le très remarqué A Cement Postcard with Owl Colours, est toujours produit sur Microcultures label indépendant et participatif. Ou comment faire le grand saut des années 70 à l’ère du numérique. Phantom Buffalo diffuse un parfum frais de printemps champêtre sorti de l’imaginaire d’un enfant… histoire de se consoler.
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