On avait découvert 17f lors de son précédent album Tree of Them. Inclassable et original, cet album regorgeait de qualités, et s'écoutait (et s'écoute toujours) avec un plaisir toujours renouvelé.
Deux ans plus tard, revoici Frederic Merk et son deuxième album The Boy Who Cried Wolf. Autant dire que l'on attend de pied ferme et d'oreille curieuse ce disque comme digne successeur de Tree of Them.
Une chose est sûre, Merk continue sur la voix de l'exploration sonore et collabore au gré des morceaux avec musiciens et chanteurs de tous horizons.
Beaucoup moins électro, plus organique, encore plus minimaliste, ce Boy who cried wolf mettra du temps à se faire adopter. Les premières écoutes se faisant avec plus de curiosité que d'attention pour la musique, cachée un peu partout, au détour d'un son tout juste perçu, d'un feu d'artifice, d'un phrasé "spoken words" impeccable ou encore d'un harmonica. Une fois vos oreilles et votre âme habituées à ces éléments sonores assemblés en forme de blues moderne et contemplatif, vous vous sentirez bien et apaisé.
Car Merk a beau expérimenter, faire chanter James Yorkston ou T-S. Brooks, il n'en est pas moins un sacré compositeur. Et si on verrait mal le terme songwriter collé à ce qui est de toute évidence autre chose que des chansons, on pourrait certainement le qualifier de faiseur d'ambiance, de cinéaste de l'esprit, d'artiste en fait. |