Comédie de Beaumarchais, mse en scène de Henri Lazarini, avec Stéphane Rugraff, Frédérique Lazarini, Denis Laustriat, Isabelle Mentré, Nicolas Klajn et l’Atelier Théâtre de La Mare au Diable.
A Séville, après trois ans de passion, le comte Almavira, un peu libertin, délaisse sa femme au profit de ses suivantes. Ainsi, lorsque son valet Figaro et la camériste de la comtesse, Suzanne, décident de se marier, celui-ci est-il bien décidé à faire valoir son droit de cuissage.
Mais ni Figaro, ni Suzanne, ni la comtesse ne l'entendent de cette oreille. Ils vont tout mettre en œuvre pour déjouer les plans du seigneur, mais devront également composer avec les dessins de Marceline, la vieille gouvernante, soupirante de Figaro et les frasques de Chérubin, le jeune page volage très épris de sa maitresse.
Le temps d'une folle journée, quiproquos, faux semblants et situations burlesques vont se succéder à un rythme effréné, jusqu'au dénouement final, forcément heureux.
Censurée sous Louis XVI, pour sa critique politique et sociale ainsi que la dénonciation qu'elle fait des privilèges de la noblesse, "Le Mariage de Figaro" de Beaumarchais n'est plus vraiment subversive au regard de notre société. Elle n'en demeure pas moins savoureuse pour son ton enjoué et badin, qui peint à merveille la France du XVIIIème siècle, frivole, sclérosée, inégalitaire et pourrissante sous la poudre, les fards et les parfums.
Dans cette veine, Henri Lazarini propose une mise en scène très classique de cette comédie, précurseur du vaudeville et du théâtre de Feydeau, représentée en costumes d'inspiration sévillannes dans des décors orientalisants joliment réalisés par Pierre Gilles.
Le spectateur peut ainsi se laisser plaisamment porter par l'intrigue et la gaieté de l'ensemble ponctué par les répliques fameuses entrées dans la mémoire collective.
Une agréable manière de découvrir l'auteur et l'œuvre. |