Il n’est pas impossible que ce dimanche 13 janvier 2013 constitue un tournant majeur du quinquennat de François Hollande. Non pas parce que les homophobes et intégristes sont dans la rue mais parce que les chroniques EP & Single sont de retour. Cette semaine, ce sera la musique surf de The Dedicated Nothing, l'ambiance dark de Darko (ah ah, je n'ai pas pu m'en empêcher) et la belle Audrey Jungle.
The Dedicated Nothing Running Away (Drop In, février 2013)
Jeune groupe originaire de la région de Biarritz, The Dedicated Nothing commence à se faire un nom dans la scène surf et rock en général. Le chant en anglais est balancé comme dans l’urgence (un peu à la Ian Curtis) sur des guitares indie. C’est résolument rock et ça se situe entre les Strokes, Arctic Monkeys et Joy Division. Rien de révolutionnaire (les titres sont bons mais ont tendance à trop se ressembler), mais rien n’est à jeter non plus. Le groupe est bon et on risque d’en entendre reparler par la suite.
Darko WKNSS (autoproduit, novembre 2012)
Ne jamais se fier à une jaquette CD (et c’est un graphiste qui vous parle). En prenant le EP de Darko dans la pile des CD à chroniquer, je pensais tomber sur un groupe de metal, de Dark Indus ou de Rap à la sauce Cypress Hill. J’ai été bien attrapé ! C’est une musique relativement sombre et hypnotique. Le curseur mélancolique et mélodique a été poussé à fond, accentué par un chant comme sussuré. Vu le succès de groupe comme M83 ou The XX, ce genre de musique doit avoir un public, mais ce n’est pas pour moi. Pour ma part, ça sonne comme la B.O. d’un film sur l’inventeur du Prozac.
Audrey Jungle Même pas peur (Autoproduit, novembre 2012)
Chant en français. Musique très énergique ambiance western héroïque pour "Les pieds sales", le premier titre de cet EP. "C’est pas une vie", le second morceaux est clairement rock, alors que le troisième s’annonce plus calme mais ce n’est qu’une illusion car il sait balancer les riffs lancinant quand il faut. Le titre de fin, une folk très calme et en espagnol, nous ramène dans des déserts du far west et on espère voir débarquer Clint Eastwood pour faire un petit duel de regard ! Comme je l’avais déjà dit pour le premier EP du groupe, c’est fort sympathique et à placer entre Nirvana et les Rita Mitsouko. Seul point (un peu) négatif, la pochette de cet EP avec la belle Audrey et sa bouille de lolita mutine qui nous déconcentre. On fait moins gaffe à la musique parce qu’on ne fait que regarder sa photo (et maintenant que j’ai fini ma chronique comme un pervers, tu n’as toujours Même pas peur, Audrey ?)... |