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Jake La Motta  (13 R Notes Editions)  janvier 2013

Les 13E Note Editions publient l'autobiographie de Giacobbe La Motta, plus connu sous le nom de Jake La Motta dit "le Taureau du Bronx" qui fut champion du monde des poids moyens de 1949 à 1951.

"Raging bull", paru pour la première fois en 1970 et porté à l'écran dix ans plus tard sous son titre éponyme par Martin Scorcese avec Robert de Niro en tête d'affiche, s'avère un récit quasiment emblématique du parcours des enfants d'émigrés de la première ou deuxième génération qui, venant d'Europe, notamment d'Irlande, de Pologne et de Sicile, gonflèrent les rangs du sous-prolétariat américain.

Ces enfants élevés sans éducation, sans culture, si ce n'est en filigrane la crainte de la punition de Dieu, et, souvent, sans amour par des parents indigents voire fous furieux, entre une mère courageuse mais harassée par les grossesses et les violences conjugales et un père sans métier et sans travail, toujours porté sur la boisson et l'usage irrépressif de la ceinture, ne connaissent qu'une loi celle de la rue, la loi de jungle déclinée en deux axiomes : la castagne et le vol.

Gamin dans le quartier malfamé du Bronx qui plus est dans les années de la Dépression, il survit entre les coups du père et les tabassages entre gamins grâce à un pic à glace, une violence et une agressivité pathologiques ("Je me foutais en boule pour un rien et me foutais alors complètement de ce qui pouvait m'arriver, y compris de me faire tuer").

A seize ans, Lamotta est déjà un "petit dur" qui rêve de "mener la grande vie, d'avoir du fric plein les poches, une Cadillac et des tripotées de filles accrochées à ses basques" et qui sait déjà que "pour survivre en ce bas monde, il faut être un dur à cuire" et que "le seul moyen d'avoir quelque chose est de le voler".

Fort de ces "principes", il a déjà à son actif quelques minables braquages et le meurtre d'un bookmaker et atterrit aussi sec en maison de correction qui, pour lui, contrairement au principe de la prison corruptrice, constituera une planche de salut ("Mon séjour en maison de correction m'a transformé, en me mettant sur la bonne voie"), grâce à son aumônier de la prison qui dirige ce foux furieux enragé, caractériel et autodestructeur vers la boxe.

La suite est connue : le Taureau du Bronx fait son trou dans le milieu de la boxe, sport très prisé à l'époque, ce qui le mène jusqu'au titre de champion du monde.

Rédigée au premier degré sans romance ni pathos, cette autobiographie s'inscrit dans le registre "Une vie, un destin - Il était une fois l'Amérique" avec tous les ingrédients mythiques étatsuniens que sont les origines miséreuses, le rêve américain et ses ailes un peu rognées, la vie en montagnes russes, de la descente aux enfers à la montée au firmament des étoiles avec ce qu'il faut de culpabilité judéo-chrétienne et de rédemption pour un incontournable hollywoodien happy end.

Car le monde de la boxe sous main mise de la mafia n'est pas Disneyland et Jake Lamotta doit jouer aussi des coudes pour s'imposer. La suite c'est les combats, la quête du titre, le succès, la médiatisation, la vie facile sous une pluie de dollars.

Pour Jake Lamotta une fois le titre obtenu, tout change ("J'avais perdu ma rage et, pire, je commençais à trouver tout ça plutôt chiant"). Et puis la carrière de boxeur est courte même si elle dure 13 ans pour lui. Mais so what ? "J'avais une trentaine d'années, pas d'instruction, et j'avais quasiment claqué le million de dollars qui m'était passé dans les mains. Qu'est-ce que j'allais devenir ?"

Et bien après avoir ouvert un cabaret et avoir employé une mineure, ce sera comme au Monopoly, un petit retour à la case "prison", qui, une fois encore, va lui être salutaire. Surnommé "le champion des maquereaux", il touche le fond et rebondit pour à sa sortie tenter une reconversion radicale dans le cinéma. Mais ceci est une autre histoire.

Cet édifiant "in yer face" récit-confession est suivi d'une longue postface rédigée par Patrice Carrer, traducteur, journaliste et directeur de collections d’ouvrages chez 13e Note Éditions, sous forme d'un essai synthétique sur le monde et l'histoire de la boxe, susceptible d'intéresser même les néophytes, porté par une ode au boxeur : "Fort courageux, agressif, le boxeur est un mâle au carré, une des plus parlantes incarnations de la virilité - mais aussi de la jeunesse, d'où cette impression pathétique que peuvent donner les vieux boxeurs... quand ils vieillissent".

 

MM         
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Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
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"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
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"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

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"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
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