Désormais digérée, l'affaire Lehman Brothers a déjà délivré deux leçons : la banque est une affaire trop sérieuse pour la confier aux seules forces du marché et on devrait plus souvent écouter les EP de jeunes artistes. Par exemple cette semaine, on a trois disques issus de la scène française, dans des genres bien différents : Thomas Howard Memorial, The Name et Loraine B.
Thomas Howard Memorial How to kill kids (Upton Park Publishing / TCC Prod, janvier 2013)
Thomas Howard était le nom qu’utilisait Jesse James quand il voulait rester incognito, mais si on rajoute Memorial à la fin, c’est aussi le nom d’un excellent groupe français qui nous livre un très bon second EP. Un post-rock hybride bien maîtrisé, tout en ambiance sombre et atmosphérique, comme si Archive, The Cure et Radiohead avaient fusionné. La voix de Yann Olivier est assez prenante et fonctionne bien avec l’ensemble. De toute manière, je ne peux pas dire du mal d’un groupe qui a une grosse barbe pour logo !
The Name The Journey (ikoz, décembre 2011)
The Name est un duo électro que l’on connait pour leur travail sur la série Bref, dont ils ont assuré une grosse partie de la bande son. Le groupe a sorti un EP (il ya plus d’un an, désolé du retard) avec deux titres inédits dont un feat. avec l’excellente PopClo des We are Enfant Terrible. Il s’agit d’un cocktail explosif de house énergique et de délire à la Kraftwerk. Si j’adorais bougé mon bouli en boîte de nuit j’aurais kiffé, mais comme je préfère headbanguer en salle de concert, on dira que ce n’est juste pas ma came…
Loraine B 1=3 (Autoproduit, janvier 2013)
Premier EP pour cette jeune artiste qui avait fait parler d’elle en étant arrivé deuxième des Inrocks Lab en septembre dernier. C’est du rock français teinté de folk, une voix déterminée sur une base rock classique mais efficace. Ce n’est pas génialissime, mais ce n’est pas mauvais non plus. Un premier EP plus qu’honnête qui touchera les amoureux du chant en Français mais fatiguera un peu les autres. |