Capture Where We All Belong EP (Autoproduit, septembre 2012)
Tout jeune groupe d’à peine vingt ans en provenance de Nancy, Capture est en train de se faire un nom en Lorraine, et espérons-le pour eux en France, grâce à des concerts convaincants (en première partie de Breton, Sébastien Tellier ou BRNS notamment) et à un EP qui rappelle aussi bien Bloc Party, Arcade Fire que Foals ou Klaxons.
Trois jeunes garçons et une sorte de Moe Tucker juvénile, qui ont une courte carrière et donc sont en plein apprentissage du métier (premier passage studio, première scènes importantes, premières résidences) mais qui ont compris beaucoup de chose à l’efficacité indie-rock. Pour s’en rendre compte, il suffira d’écouter ce Where We All Belong où se cache en autre "We rise, we sink" petite bombe du genre.
Summer French Manucure (Autoproduit, janvier 2013)
Pas grand-chose à voir musicalement avec Summer qui vient de sortir son nouvel album intitulé French Manucure. On ne pensera pas ici à Foals et consorts mais plutôt à Programme ou Diabologum, Michel Cloup ayant même produit leur deux premiers opus. L’ambiance de ce French Manucure est à l’image de la pochette, noire et angulaire. Ici point de concession, la musique est un coup de poing. Summer ne s’embarrasse pas de futilité pour cracher une musique métallique, mélange de rock et d’électronique, sombre, oppressante et désabusée. On pense ici à la rencontre improbable entre Houellebecq et Kas Product ou Suicide. Si l’on accepte le récitatif à la voix étrange de Jean, on s’embarquera alors dans une expérience très souvent inconfortable, qui fait mal dans les entournures mais qui, comme une lumière au fond couloir, sait aussi redonner foi en une certaine humanité.
Cult Of Luna Vertikal (Autoproduit, janvier 2013)
L’humanité mais aussi son aliénation, l’autorité et la lutte des classes sont au cœur du nouveau disque de l’une des références en matière de post-métal / post-hardcore / métal progressif (US Christmas, Year Of No Light, Explosions In The Sky ou Neurosis, etc.) : Cult Of Luna. Tout aussi sombre qu’Eternal Kingdom où il était question de nature sauvage et de campagne nord-suédoise, Vertikal est esthétiquement et musicalement inspiré par l’expressionisme Allemand en général et par Metropolis en particulier. Entre agressivité et plages expérimentales ou plus atmosphériques, Cult Of Luna construit une œuvre singulière, dédale de lignes convexes. Une véritable richesse architecturale sonore. |