A deux pas de chez moi, j’ai découvert le sympathique Café de la Danse, un hangar discret et spacieux où l’on évolue à l’aise dans ses baskets. Ce jeudi 14 février, l’Agence d’épopées musicales SUPER! nous a offert une affiche d’enfer à l’occasion de la seconde date du tout aussi super festival Fireworks!. Autrement dit, tout nous envoyait vers cette joyeuse solution pour une Saint-Valentin en amoureux ou pour une Sans-Valentin entre potes.
Malgré une salle pleine à craquer, conséquence d’une soirée archi complète, j’ai tout de même pu jouer des coudes afin de me frayer un chemin en direction de la scène que baptisait Pegase ce soir-là. Accompagné d’un backing band d’exception, le jeune et talentueux nantais nous en a fait voir de toutes les couleurs : dès la première chanson, on s’immerge dans son univers dreampop aventureux, soit une exploration onirique sur la voûte azurée. Des images pleins les yeux dès qu’on les ferme ; voilà ce que m’évoque la musique à la fois planante, apaisante et puissante du prénommé Raphaël.
En vertu d’un aperçu trop alléchant sur les différentes plateformes accueillant les fragments de l’EP Without Reason, on adorera un set plus que réussi, peut-être même un peu trop propre. Le tube éponyme s’est inscrit comme l’une des meilleures interprétations, que la suite de la performance a révélé tel le point de départ d’une ascension vers les étoiles. Pegase brille de plus belle lorsqu’il délivre sa douce et divine voix – "Dreaming Legend" sonne alors comme une perfection, rehaussé par des chœurs non moins angéliques. Le tonnerre d’applaudissements au moment de se quitter lui a donné raison ; Pegase reprend son envol et perpétue le mythe.
Isaac Delusion a repris le flambeau en fermant du même coup cette soirée. Pour être honnête, j’avais écouté son EP Early Morning d’une oreille distraite ; je ne me serais pas douté que le live puisse être aussi portant. Si "Midnight Sun" a réveillé plus de sensibilité et plus de succès parmi les spectateurs, c’est selon moi l’enrobant "Transistors" qui a su se démarquer – mélange subtil de samples de voix féminines et de plages de synthétiseurs, la chanson slide sur une wavy pop posée à l’image d’une onde qui se répercuterait à l’infini. "Flying in the air" ; tel est ce que chante Isaac Delusion d’une voix magnifique, au timbre particulier, soul et sensuel.
L’ensemble électronique et électrique rassemble musique folk et funk cool sur boucles de beats légers en plus d’accompagnements aériens aux synthés. A cette véritable mécanique (pads, séquences, ordinateur) s’ajoute une formation plus traditionnelle – guitares et basse sans batterie – très pro avec mention Très Bien pour le bassiste chevelu aux doigts de fée. Conclusion : on leur souhaite une bonne continuation ! |