La rencontre semblait inévitable entre le scénario d’Edouard Deluc : histoire de deux frères qui se redécouvrent lors d’un voyage en Argentine et la musique d’Herman Dune. Il suffit d’écouter Strange Moosic ou surtout Giant pour comprendre à quel point les vignettes folk-rock-lo-fi attachantes et le style musical plutôt dépouillé du duo franco-suédois sont de véritables carnets de voyage intimes.Le voyage, forcément au centre de cette B.O. qui peut très bien s’écouter sans avoir vu une seule seconde du film ni avoir fréquenté l’Argentine, ce qui en l’occurrence est mon cas !
Comme à son habitude la musique si humaine d’Herman Dune ne semble tenir qu’à un fil, entre mélancolie, humour et tendresse poétique, et les mélodies savent faire mouche à chaque fois.
Si les recettes sont sensiblement les mêmes que sur leurs disques précédents : voix posées, petites touches féminines éparses, cuivres, percussions et mélodies plus subtiles que simples, Herman Dune sait rajouter juste ce qu’il faut de nuances latines et de guitares aux sonorités diverses et parfois assez éloignées de leur univers pour amplifier encore le pouvoir évocateur de sa musique.
Reste à se laisser porter par cette douce chaleur véhiculée par le groupe, accepter cette invitation au vagabondage et prendre le chemin des écoliers où vole la poussière, pour rêver, oui rêver… |