Comédie dramatique d'après Giacomo Casanova, Søren Kierkegaard et Diana Dobreva, mise en scène de Diana Dobreva, avec Vladimir Karamazov, Hristo Petkov, Biliana Petrinska, Jana Ilieva, Borislava Kostadinova, Alexandra Vasileva, Aneli Pino, Diana Spasova, Asen Levov, Vilma Kartalska, Venelin Metodiev et Simona Kostova.
Diana Dobreva, le metteur en scène bulgare, monte en ce moment, à Paris, deux pièces fortes, "Médée" et cette adaptation imaginaire de la vie de Casanova.
On croit tout connaitre du séducteur parfait, de l’homme de goût, de l’aventurier, mais, au soir de sa vie, qu’a-t-il pu contempler, regretter ou craindre ?
Sur le canevas des Mémoires de Casanova, du "Journal d’un séducteur", de Kierkegaard, et de ses propres réflexions, le metteur en scène a imaginé un spectacle de haut-baroque, fulgurant, chatoyant, toujours proche de l’univers de l’opéra.
La distribution est étincelante : Wladimir Karamazov, porte-flambeau du théâtre et du cinéma bulgare, incarne ce personnage magnifique et souverain, avec la force et la virilité qui s’imposent, dominant ce spectacle dédié à la masculinité.
Les autres hommes, Brian Scott Bagley, excellent en intendant retors, Venelin Metodiev, domestique frêle et furtif, sont parfaits, ainsi qu’Asen Levov, prêtre inquiétant et trouble.
Les "séduites", nombreuses et gémissantes, sont incarnées par de merveilleuses comédiennes slaves, belles, expressives, ballerines sans envol, Biliana Petrinska, Jana Ilieva, Simona Kostova, Mira Gogovska (nonne hystérique), Borislava Kostadinova, Alex et Diana Spasova, sans oublier Aneli Pino.
La beauté, comme toujours chez la Dobreva, servie par la musique du compositeur Petia Dimanova, occupe la scène. Evidemment, Kiekegaard, traduit en bulgare, sous-titré en français, pourrait refroidir le spectateur mais la magie du spectacle brûle toute résistance. |