Exsonvaldes aurait-il réussi le coup parfait ? L’impeccable mélange entre pop exigeante et mélodie entraînante ?
Depuis plusieurs années et quelques disques, le groupe parisien n’a cessé de se réinventer tout en gardant ce qui fait sa véritable force : les mélodies. Moins foncièrement rock (ou post-rock) qu’auparavant, Exonvaldes a réussi avec leur nouvel opus à faire tout simplement le disque qu’un Phoenix emprunt de rêves de gloire définitive ne semble plus pouvoir faire, ou que l’on ne pensait pouvoir provenir que de Belgique. Une ressemblance et non une pâle copie avec le groupe Versaillais cultivé en partie depuis Near The Edge of something beautiful sorti en 2009 et le début de la collaboration avec Alex Firla, également réalisateur de United, premier et peut-être meilleur album de… Phoenix.
Lights est également l’album de la maturité pour Exsonvaldes qui laisse, oserais-je dire enfin, pleinement éclater sa pop mélodique et foncièrement euphorisante tout en s’amusant à jouer avec tous les registres des émotions. Le tout en améliorant encore son équation de départ : chant fragile plus guitares entêtantes ajouté à des mélodies directes et instinctives, s’essayant même avec bonheur à chanter pour la première fois quelques titres en français.
Bien qu’évoluant a priori dans un style ultra rabâché et plutôt casse-gueule, Exsonvaldes s’en tire avec bien plus que les honneurs. Combien de groupes, français de surcroît sont capables de marier electro pop euphorisante, rythmique groovy, mélodies accrocheuses, guitares nerveuses, de sortir la boule à facettes et d’émouvoir, d’enchaîner les tubes potentiels et les titres efficaces sans à aucun moment ne tomber dans la facilité ou la superficialité ? Les français ont semble-t-il trouver cet équilibre rare entre sophistication et légèreté et sont le meilleur remède à cet hiver qui n’en finit plus… |