Formé à New York par Wesley Schultz (au chant et à la guitare) et Jeremiah Fraites (à la batterie), l’histoire de The Lumineers commence tragiquement suite à la mort par overdose du frère de Jeremiah à 19 ans. Pour noyer leur chagrin, les deux amis décident de monter un groupe et d’écumer les petites salles de la Big Apple (d’abord sous le nom pas très original de "Wesley Jeremiah", il faudra l’erreur d’un programmateur de salle pour qu’ils choisissent le nom The Lumineers). Pour donner une nouvelle impulsion à leur élan créatif, ils décident de partir vers de nouveaux horizons et s’installent à Denver. A peine arrivés, ils cherchent et trouvent une violoncelliste Neyla Pekarek pour former le trio actuel, le groupe peut ainsi forger le son des Lumineers, entre rock acoustique et folk chaleureux.
L’album transpire la joie et la bonne humeur du début à la fin. On imagine aisément le groupe comme une bande de copains dans un bar où les gens discuteraient et commenceraient à taper des mains et des pieds au son du trio (le titre "Classy Girls" semble d’ailleurs avoir été enregistré dans ces conditions live). Les chansons suivent à peu près toujours le même schéma (un peu trop peut-être ?) : le chanteur commence seul accompagné d’un unique instrument (guitare sèche, piano, violoncelle…) et petit à petit la batterie et les autres instruments s’ajoutent au fil de la chanson avec souvent des chœurs sur le dernier quart du morceau.
On pense aux Cold War Kids des débuts, pour le côté acoustique un peu foutraque ("Submarines"), à Mumford And Sons pour le côté entrainant ("Stubborn Love" avec son "Head Up" répété inlassablement) ou encore aux I’m from Barcelona ("Hey Ho"). En ce qui concerne les thèmes, ça parle d’amour ("Stubborn Love"), de filles ("Classy Girls", "Flapper Girl"), de garçons ("Charlie Boy"), de fête, de joie, et de bonne humeur (sans doute pour aller à l’encontre du malheur qui a fait naître le groupe).
Un bon premier album à recommander aux déprimés par le temps maussade qui veulent retrouver le sourire et à déconseiller à ceux qui n’aiment pas les "ouh ouh ouh", "ah ah ah", "oh oh oh" et autres "clap clap clap". |