Tiens tiens, un bluesman que je découvre totalement et qui est déjà sacré artiste majeur de la scène "blues & roots", certes, au Benelux mais tout de même. L’album débute avec le morceau "Mr Maxwell street". On pense immédiatement à la voix d’Eddie Vedder posée sur la guitare de Derek Trucks, le tout agrémenté de cuivres… autant vous dire que la première impression laisse présager un bon moment !
La voix éraillée de Lightnin’ Guy sur Inhale my world vient maintenant frapper du côté d’Harry Manx. C’est doux, c’est beau et parfois triste.
Heureusement, cet album, à l’image de la vie, arrive merveilleusement bien à alterner les moments énergiques aux moments plus mélancoliques. Il retranscrit parfaitement les états d’âmes en passant par toute une palette d’émotions. Pour autant, pas besoin de sortir les Kleenex. De la slide, des riffs bien trouvés, des mélodies nostalgiques, des cuivres et du swing… de quoi réjouir les amateurs de blues ! Une mention tout particulière pour le titre "Silent violence" sur lequel l’artiste gagne en profondeur.
Inhale my world se conclut en beauté avec le douzième titre "St Raphaël Blues" qui est aussi le plus court et le plus énigmatique : la loi de l’instrumental est imparable ! Les bluesmen contemporains nous montrent encore une fois que le blues traverse les générations avec beaucoup de grâce et de talents. |