Souvent présenté comme un mélange d’hippies modernes et de hipsters, le groupe New-Yorkais Akron / Family sort un septième album Sub Verses pour le moins dantesque. Dantesque car la première chose qui frappe dans ce disque, c’est la densité sonore. Une densité sonore au service de morceaux de plus en plus tortueux et abrupts. Moins folk mais plus rock, plus fougueux, plus psychédélique et transcendantale, Sub Verses pourrait bien être l’album des superlatifs.
Depuis 2002, Akron / Family, soit Dana Jansen, Seth Olinsky et Miles Seaton, a fait pas mal de chemin sur les routes sinueuses du rock psychédélique. Sept albums maintenant qui englobent folk pastoral, rock d’inspiration sixties, free jazz et autres expérimentations sonores, le tout avec une réelle dimension spirituelle. Le groupe n’a jamais suivi une trajectoire claire, préférant aller là où leurs envies les guidaient, toujours en évolution, mutation, mais en gardant en constante une véritable qualité musicale. Akron / Family raconte à sa manière l’Amérique, une partie de sa substance : la terre, les grands espaces, le désert, les gens et les différentes cultures qui imprègnent la civilisation Américaine.
Disque sans compromis, Sub Verses est une épopée sauvage qui débute dès le premier titre "No Room", rouleau compresseur psyché rock. La suite est du même acabit, mélange hallucinant de guitares électriques en chevauchées fantastiques, de stridences tribales, de musique incantatoire quasiment chamanique mais aussi de moments plus aériens et atmosphériques comme sur "Sometimes I". Du chaos électrique, on découvre des mélodies asymétriques, un éclatement de styles musicaux, de profondes méditations sonores. De nombreuses raisons pour tout abandonner ou même s’abandonner à cette célébration païenne intense ! |