Il y a des noms comme Oscar Wilde qu’il n’ait plus besoin de présenter, écrivain irlandais, auteur de nouvelles (ah ! Le Fantôme de Canterville, un bijou drôle et angoissant) et de pièces de théâtre (Un mari idéal). Nous sommes réunis ce soir pour Le portrait interdit, accusé en son temps de saper les fondements de la morale, ce qui lui a valu un succès fou.
Parce que Dorian Gray est un jeune fougueux, très très amoureux de lui-même, quelque peu méprisant avec la gente féminine… un connard comme il en existe encore. Il fait un jour le vœu de garder sa jeunesse intacte pour l’éternité, telle que Rosemary l’a peint. Rosemary aime Dorian, qui aime fouetter des jeunes femmes et les plans à trois avec Helen. What ?
Nicole Audrey Spector entre en scène. Auteure et éditrice vivant à Brooklyn, elle surfe sur la vague des "romans pour ménagères" en empruntant l’intrigue d’un autre. Pari complètement foireux. Est-ce son manque d’inspirsation, ses fantasmes ou son ennui qui lui font ajouter tout un tas de scènes explicites à grands coup de pénétration, de fellation, de sado-masochisme et de défonçage d’inconnue ?
Il paraît que les ménagères raffoleraient de ces romans érotiques, pour preuve le succès inattendu d’un roman dont j’ai oublié le nom, ah si j’ai retrouvé Jane Eyrotica Pour preuve le succès des réunions sex-toys façon tupperware. De quoi assumer son côté pute… Hum, pardon, son côté courtisane. Invitez la pornographie dans votre couple si vous vous ennuyez. Très peu pour moi.
Pour en revenir à Oscar Wilde, avec qui je pense désormais partager un côté plus sentimental, il avait écrit son Dorian Gray plus fantastique (le portrait vieillit et s’aigrit à la place de son sujet), plus Angleterre XIXème, plus de charme.
Le monde est désormais divisé en deux nouvelles catégories : ceux qui aimeront la vulgarité de Nicole Audrey Spector, et ceux qui ont encore un peu de respect pour leur moitié, qui n’aimeront donc pas Nicole Audrey Spector. |