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Interview  (Paris)  28 novembre 2004

Après le superbe concert de Woven Hand à l'Européen, David Eugene Edwards nous a accordé une interview exclusive.

Commences-tu généralement avec “Outlaw song” ?

David Eugene Edwards : Sur cette tournée, oui, la plupart du temps.

Lors de la publication de “Blush”en 2003, tu as tourné avec un groupe. Maintenant tu es presque seul sur scène. Peut-on dire que Woven Hand est définitivement ton projet solo ?

David Eugene Edwards : Parfois je joue avec un groupe, avec une, trois ou quatre autres personnes. Il m’arrive également d’être seul sur scène. C’est ce qui s’est passé il y a quelques semaines à Bruges (ndr : le 4 Novembre au festival ‘Music in Mind’). Cela dépend du temps dont je dispose pour préparer la tournée et de la disponibilités des musiciens avec qui je joue. En tous cas, tout ce que je réalise sous le nom WOVEN HAND est mon projet personnel, et ce depuis le début.

Comment as-tu choisi le nom Woven Hand ? Définis-tu ton travail comme celui d’un artisan ?

David Eugene Edwards : Franchement, je ne rappelle plus exactement. J’ai trouvé ce nom il y a longtemps et je l’ai noté sur un papier. Après je l’ai oublié. Puis je l’ai utilisé pour une chanson (ndr : “Wooden brothers” sur “Woven Hand”). Et puis c’est le titre du premier album. J’ai décidé de l’utiliser comme nom de projet et c’est un bon choix. Artisan ?

Je voulais dire : fait main

David Eugene Edwards : Oui. Mais tout ce que je réalise est “fait main”.

D’où tires-tu ton inspiration pour Woven Hand ?

David Eugene Edwards : C’est la même que pour 16 horsepower : mes influences sont identiques lorsque j’écris pour Woven Hand ou pour 16 horsepower. Et elles n’ont pas changé. Ce qui m’inspire avant tout, c’est la peinture. J’apprécie celle des artistes des XIXème et XXéme siècles. J’aime en particulier quelqu’un qui s’appelait Bloch. Est-ce que tu connais Martin Bloch ?

Non.

David Eugene Edwards : C’est un peintre allemand qui a vécu en Angleterre entre le milieu du XIXème et XXéme siècle. Je m’inspire également de la littérature, russe en particulier : Dostoïevski, Tolstoï. Ou Franz Kafka. Les classiques américains également Je pense également à Bruno Ganz ( ndr : je ne suis pas certain que David fasse référence au Bruno Ganz qui a joué pour Werner Herzog et Wim Wenders ). En fait, tout ce qui m’arrive dans la vie courante à une influence sur moi quand j’écris.

Même avec 16 horsepower, ta musique est mystique. Mais ce n’est pas le cas des textes. Sur Consider the birds, c’est la première fois que tu utilises très ouvertement et à de nombreuses reprises (quasiment tous les morceaux) des mots ou des thèmes à connotation spirituelle ou religieuse. Pourquoi ?

David Eugene Edwards : Parce que ces sujets occupent une place importante dans ma vie. Je pense que c’est tout à fait normal d’en parler. C’est très important pour moi.

Depuis Folklore tout ce que tu fais paraît plus personnel, plus intime.

David Eugene Edwards : C’est juste. Avant d’enregistrer Folklore, 16 horsepower a fait un break parce que nous avions beaucoup tourné. Jean-Yves possède un ranch et Pascal élève des chevaux. Ces jobs prennent du temps : ils travaillent vraiment dur. De mon côté, je n’ai pas d’autre occupation. Je fais juste de la musique et des concerts.

Du coup, je travaille ma musique et j’écris des textes. C’est pourquoi mes chansons sont plus personnelles depuis Folklore. C’est aussi la raison pour laquelle j’ai commencé Woven Hand. J’écris beaucoup de chansons mais 16 horsepower n’a pas le temps de les enregistrer. Cependant je pense que 16 horsepower devrait enregistrer en février- mars de l’année prochaine. En tous cas, je l’espère.

Sur Consider the birds, “Chest of drawers” est plutôt étrange. Tu parles des “trois d’entre nous qui sont assoupis ”, qui sont-ils ?

David Eugene Edwards : (avec un sourire ) Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

Eh bien, peut-être que les trois sont les membres de 16 horsepower. Après tu parles de la “force de 16 chevaux”…

David Eugene Edwards : Non. C’est à propos de ma vie, d’une période particulière de ma vie. Les "trois d’entre nous" sont moi, ma femme et ma fille. Il ne s’agit absolument pas des membres de 16 horsepower.

Ne ressens-tu pas un contraste entre tes textes et ta musique ? Je pense à “to make a ring” ou à “Oil on panel” par exemple ?

David Eugene Edwards : Oui, je ressens ce contraste. Beaucoup de mes chansons le possède. Ce contraste tu le trouves dans la vie de tous les jours : de bonnes choses peuvent être engendrées par des mauvaises. Et vice-versa. C’est exactement ce que je ressens quand j’écris des chansons.

La religion a-t-elle une influence sur ta vie ?

David Eugene Edwards : La religion influence tout ce que je fais. Ma relation avec Dieu guide ma vie. Mes relations avec ma femme, mes amis ou n’importe qui, tout ce que je fais dépend de ma relation avec Dieu.

“Down in yon forest” est encore une reprise d’un morceau traditionnel. Comment choisis-tu tes reprises ?

David Eugene Edwards : Il n’y a pas de façon particulière. Quand j’aime la chanson et les paroles, je travaille dessus. “Down in yon forest” est une très vielle chanson, écrite il y a 200 ou 300 ans (ndr : la première apparition de la chanson date de1862 dans un recueil anglais. Il y a plusieurs versions, celle de Woven Hand version est proche de celle de Derbyshire, mais n’est pas encore exactement identique). Les paroles sont très belles, en vieil anglais. J’aime ce type de chanson.

Le dernier titre est spécial…

David Eugene Edwards : Oui, c’est une prière.

Es-tu d’accord si je te dis que certaines de tes chansons (avec Woven Hand ou le Horsepower) sont des “chansons pour danser”, comme sur la vidéo de “Clogger” ?

David Eugene Edwards : (Amusé) Durant les concerts, je vois certaines personnes qui dansent. D’autres, par contre, ne bouge pas même un petit doigt. Cela dépend des gens. Même si ce que je joue n’est pas de la dance music, j’apprécie de voir les spectateurs danser.

Aimes-tu les tournées et les concerts ?

David Eugene Edwards : Les tournées, hum… Non pas vraiment. Mais j’aime jouer live : je veux voir la réaction des gens à l’écoute des chansons.

Quel retiens-tu de ta collaboration avec Ultima Vez pour “Blush” et des performances sur scène avec eux ?

David Eugene Edwards : La collaboration avec Wim Vandekeybus et Ultima Vez a vraiment été agréable. Nous avons joué live huit ou neuf fois avec eux. Cela fut un travail complètement différent pour moi, je n’avais pas l’habitude de jouer en concert de cette façon : là je devais regarder les danseurs et faire attention à ce qu’ils faisaient. Quand ils ralentissaient, je devaient jouer plus lentement et quand ils accéléraient, je devais en faire de même. J’aime jouer avec eux. Toutes les performances avec Ultima Vez ont été fantastiques. Les dernières représentations de Blush auront lieu au début de l’année 2005 à Bruxelles et Barcelone.

Peux-tu résumer Woven Hand en trois mots ?

David Eugene Edwards : (Après un certain temps) Hum… Problème, problème, problème.

 

Je n’ai pas osé lui demander pourquoi.
Je vous laisse deviner.

Merci à David pour sa gentillesse et sa disponibilité.
Merci à Sean @ Talitres.

 

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Une 2ème interview de David Eugene Edwards (28 novembre 2004)


Olivier K         
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