Après plusieurs EP (les premiers sous leur ancien nom Stoned Popes) et de nombreuses dates en France et en Allemagne (dont plusieurs dates en première partie de Dionysos) et une signature chez Atmosphériques, voici enfin le premier LP du Yalta Club.
La joyeuse bande constituée de Corinna, Erwan, Geff, Nico, Seb et Tom nous offre un pop-rock joyeux et vitaminé à tendance un peu foutraque (chacun des membres jouant plusieurs instruments).
On pense parfois aux Vampire Weekend (guitare ska, ukulélé, batterie et percussions à consonance africaine), à Beirut (solos de trompettes) ou à Amadou et Mariam pour le côté afro-pop de certaines chansons, voire carrément à la Compagnie Créole pour le côté très festif. On est agréablement surpris par le rythme toujours entraînant des titres, par leur grande diversité et la facilité avec laquelle les refrains et les mélodies rentrent dans la tête.
Parmi les petites pépites de l’album, on trouve "Loser Song" chanson intégralement acoustique au ukulélé où les percussions corporelles s’accompagnent d’une chorégraphie baptisée "Dum Clap" et systématiquement apprise au public lors des concerts (on peut d’ailleurs trouver sur le net la vidéo d’un flash mob dumclapesque à la station de métro parisienne du Châtelet).
Dans "Money on my mind", après une magnifique intro au ukulélé et au chant des différents membres de groupe, on s’évade dans une ambiance africaine à la "Roi Lion" avec les percussions sourdes, un régal.
"Golden Boy" nous plonge dans une ambiance western à la Lucky Luke, à grands renforts d’harmonica et de trompette, où un golden boy risque de se faire pendre haut et court avec sa cravate (on retrouve le thème du monde de l’entreprise également dans "On a Meeting", peut-être des restes d’une ancienne vie passée dans des bureaux, avant de connaître le succès).
"Highly Branded", premier single clipé de l’album critique le monde de la consommation et des marques qui envahissent nos vies.
"What’s coming after" nous embarque direction Hawaii à la "Lilo et Stich", on s’imagine facilement sur une plage en fin de soirée avec la joyeuse bande autour d’un feu de camp (on pense à Jack Johnson).
Le mélange des langues anglaise (en majorité), française ou allemande (la chanteuse est allemande) donne une petit côté Erasmus "Auberge Espagnole" à l’album.
Pour terminer en beauté cet album, "After" petite berceuse à la Cocoon, nous prépare tout doucement à un repos bien mérité après toute cette heureuse agitation.
En bonus track, le Club ne se paie pas moins qu’une lumineuse reprise de "Starman" de David Bowie, et surpasse bon nombre d’artistes s’étant essayée à reprendre ce tube.
Un très bon remède que cet album pour lutter contre la petite déprime post-rentrée et au retour de la pluie, "always try to keep you stereo on" nous disent le club des 6, et on va effectivement essayer de garder la radio allumée, station Yalta ! |