"Je rêve de Biarritz en été
Pourtant le soleil brille sur ma peau
Je rêve de Biarritz en été
Je vois des filles qui changent de couleur de peau
Je vois le ciel bleu t'épouser
Et moi d'un seul coup t'aimer
Je rêve de toi et moi les mains dans la main" Sébastien Tellier Roche

A l’écoute de ce Mafia Douce, "celle qui t’enlace et qui te touche", une question me taraude : pourquoi ce disque ne sort-il que maintenant ? Car soyons franc, ce Mafia Douce fut pour moi le disque de l’été. Dès les premières secondes totalement catchy de "Riviera", on sait que l’on sera emporté dans un véritable tourbillon. Sorte de condensé de cette nouvelle vague pop française en effervescence, le quintet originaire de Bordeaux parvient à obtenir un cocktail détonnant entre mélodies sucrées, groove reptilien assumé, pop anglo-saxonne, chant en français et élégante ironie parfois désabusée. Une pop qui donne envie d’enfiler un costume blanc et une paire de Serengeti, de danser près de la piscine avec de charmantes naïades en robes de soirées pailletées.

Pourquoi la piscine ? Hormis la pochette, le thème de l’eau est au centre de nombreuses chansons, l’eau le miroir de la fontaine qui ouvre l’imagination, l’eau qui invite au bain, à la permission de la nudité, à l’amour, à l’érotisme telle Léda la femme ondulant pour charmer Zeus, c’est la fraîcheur, l’abstraction de la jeunesse, du printemps. Du charme, la malicieuse et mutine Cindy, chanteuse du groupe n’en manque assurément pas nous racontant des romances naissantes, de belles virées nocturnes, les premières amours d’adolescents ou autres instants volés.

Léger et frais ("God Save La France", "Panache", "Riveria"), pensé comme un kaléidoscope de couleur ("Jerricane", "Ondine", "La Mafia Douce", "Pendentif") à la production impeccable de précision d’Antoine Gaillet (The Berg Sans Nipple, M83), ce Mafia Douce est un précis d’immédiateté de raffinement et d’élégance. Le disque de l’été et par voie de conséquence de cet automne et forcément plus avec affinité !

"Entre les kiss et les claques, tu provoques l’avalanche".