Groupe français, les 16pac ne s'expriment pas moins en anglais comme le font nombre d'autres groupes français. Mais là s'arrête la comparaison car 16pac propose un univers assez original qu'il serait bien difficile de définir précisément et de comparer.
Musicalement parlant, on pourrait dire que l'on est proche d'un trip-hop dépouillé de nombre d'artifices de production, c'est-à-dire qu'ici vous ne trouverez pas de couches sonores à n'en plus finir mais une rythmique imposée par une basse puissante qui, pour le coup, tient plus de la cold wave que du trip-hop, une batterie, une guitare et c'est à peu près tout. Vocalement, le chant très théâtral de la chanteuse brouille un peu plus les pistes. D'autant qu'il est mixé très en avant et semble parfois plus posé sur la musique qu'intimement lié à elle. Phénomène qui n'apparaît plus dès lors que ça monte en puissance comme sur "Californian Girl".
Quoi qu'il en soit, le parti pris du chant sera un point décisif de votre appréciation de 16pac. On aime ou pas, et vous en ressortirez rapidement ravi ou agacé. Mais si ça passe alors vous apprécierez le rythme chaloupé de "Armenian Rhapsody", l'énergie rock de "California Girl" ou encore la mystérieuse noirceur de "Sinking", titre aux airs de Morcheeba sur lequel la voix est probablement la mieux posée, laissant une deuxième chance à ceux qui auraient décroché de l'écoute avant.
Un bon EP donc, assez long pour être un mini album, d'un groupe français plutôt sympathique créatif avant d'être ambitieux.
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